| PISTER1, verbe trans. PHARMACOL. Broyer dans un mortier des substances de consistance différente pour en faire une pâte, au moyen d'un pilon que l'on fait glisser contre la paroi du récipient. (Dict. xixeet xxes.). − Part. passé en empl. adj., p.anal., ART CULIN. Et son exaltation [de l'ail] en est l'aïoli (ail pisté et huile d'olive −de première pression à froid bien entendu!), l'aïoli, cette crème d'or, cette crème d'oc! (Le Monde loisirs,28 juill. 1984,p.XI). Prononc.: [piste], (il) piste [pist]. Étymol. et Hist. xives. «broyer» (Fragment d'un livre de médecine, ms. Berne A 95, fo4 vods Gdf.), rare apr. 1611 (Cotgr.); cf. Trév. 1743-1771: ,,Pister, se dit en Pharmacie de plusieurs drogues que l'on bat dans le mortier. Dict. des Arts 1731. On trouve ce mot dans Cotgrave``; cf. aussi épister «id.», att. dep. 1762 d'apr. FEW t.8, p.599b jusqu'à Lar. 20e: pister, donné comme synon. de épister avec renvoi à ce dernier ds Lar. 19e-20e, est à nouv. défini ds Lar. Lang. fr. et Lar. encyclop. Mot surtout prov. (cf. a. prov. pistar, a. auv. pestar), fr.-prov. et bourg. (FEW t.8, p.598) issu du lat. tardif pĭstare «piler», dér. de pinsere «battre; piler, broyer», le -i- étant prob. dû à l'infl. de piler ou des représentants du lat. *pinsiare (v. pisé). V. FEW t.8, pp.598-599. |