| PISSENLIT, subst. masc. BOT. Plante de la famille des Composées, vivace, à feuilles longues dentelées disposées en rosette, à fleurs jaunes et à petits fruits secs surmontés d'une aigrette. Synon. dent-de-lion (s.v. dent).Pissenlit officinal; feuille, fleur, graine, racine de pissenlit; salade de pissenlit; culture du pissenlit. Les feuilles radicales longues et couchées du pissenlit sont dentées, en lobes arqués et renversés, glabres et d'un beau vert. Fraîches, elles renferment, comme toute la plante, un suc laiteux doux, amer et salin (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.549).Nous vîmes, un jour de vent d'orage, un hêtre se dépouiller d'un coup de toute sa feuillée, exactement comme une boule lumineuse de pissenlit (La Varende, Normandie en fl., 1950, p.220).− Loc. pop. Bouffer, manger les pissenlits par la racine. Être mort et enterré. Il pense à tous les types qui essaieront de vous faire la cour pendant qu'il cassera les cailloux. −Ou qu'il mangera des pissenlits par la racine, dit Pinette (Sartre, Mort ds âme, 1949, p.134). − P. méton. Fleur jaune du pissenlit. Qu'étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots? (Maupass., Une Vie, 1883, p.86). Prononc. et Orth.: [pisɑ
̃li]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Mil. xves. pissenlit (Évangiles des Quenouilles, Paris, P. Jannet, 1855, p.40); 2. 1862 expr. manger des pissenlits par la racine (Hugo, Misér., t.1, p.686). Comp. de pisse (forme du verbe pisser*), de la prép. en* et de lit*. Cette plante est ainsi nommée en raison de ses propriétés diurétiques. Fréq. abs. littér.: 77. Bbg. Schurter (H.). −Die Ausdrücke für den Löwenzahn im Gallo-romanischen. Halle, 1921 pp.8-24, 89-90, 105, 106, 110. |