| * Dans l'article "PIQUE3,, subst. fém." PIQUE3, subst. fém. A. − Vieilli. Brouille, désaccord entre des personnes qui se sont vexées réciproquement. Être en pique avec qqn. On dirait qu'il y a de la pique entre eux (Augier, Fils Giboyer, 1862, p.94).Une pique survenue entre M. d'Arnim et M. Thiers (...) leur rendait les entrevues insupportables (Goncourt, Journal, 1875, p.1055). − Blessure d'amour-propre, manifestation de susceptibilité. La pique est un mouvement de la vanité; je ne veux pas que mon antagoniste l'emporte sur moi, et je prends cet antagoniste lui-même pour juge de mon mérite (Stendhal, Amour, 1822, p.117). B. − Parole caustique, prononcée pour blesser, piquer au vif. Lancer des piques à qqn. Comme assaisonnement, on rencontre quelquefois de petites piques, des escarmouches de société, et, outre cela, des bons mots, des plaisanteries, des anecdotes, de petites histoires vives et gaies (Taine, Philos. art, t.1, 1865, p.135). REM. 1. Piquasserie, subst. fém.,hapax, synon. (avec affaiblissement de sens).Il se trouvait parfois entre nous des contrariétés, des piquasseries, des bouderies, qui gênaient l'Empereur et le rendaient malheureux (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.482). 2. Piquerie, subst. fém.,synon.J'ai fait mille observations et remarques mélancoliques, sur les tendances, les antipathies, les sécheresses, les indifférences, les exagérations des caractères (...) sur les innombrables piqueries entre femmes (Amiel, Journal, 1866, p.351). Prononc. et Orth.: [pik]. Homon. pic. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.1. Ca 1500 «brouille légère entre plusieurs personnes» (Philippe de Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, I, 243); 2. 1630 «discours piquant» (A. d'Aubigné, Le Caducée ou l'Ange de la paix, éd. Réaume et De Caussade, II, 90). Déverbal de piquer*. |