| PIPÉRIN, PIPÉRINE, subst. CHIM. Alcaloïde contenu dans diverses pipéracées dont le poivre noir et le piment, possédant des propriétés antipyrétiques, et entrant dans la fabrication du pipéronal. L'étude analytique des actions que ces alcalis éprouvent de la part des agents chimiques a également été l'objet de nombreuses expériences, parmi lesquelles (...) les résultats (...) relatifs au dédoublement du pipérin, de l'atropine, de la cocaïne (Berthelot, Synth. chim., 1876, p.117).Hager a recommandé le procédé suivant pour la recherche de la pipérine et par suite du poivre lui-même (Wurtz, Dict. chim., 1ersuppl., t.2, 1886, p.1288).Le poivre blanc (...) moins brûlant que le noir, mais (...) plus parfumé (...) est débarrassé de la saveur piquante due à (...) la pipérine qui prédomine dans la pulpe du fruit (Encyclop. Sc. Techn.t.81972, p.924).Prononc. et Orth.: [pipeʀ
ε
̃], [-ʀin]. Littré: piperin [-pə-] subst. masc. ou piperine [-pə-]; mais: pipérine [-pe-] ,,synonyme de péperin``; Rob., Lar. Lang. fr.: piperin, pipérin ou pipérine. Étymol. et Hist. 1821 piperine (Lettre de MrOErstaedt à Mrde Blainville d'apr. J. Pelletier ds Ann. chim. et phys., t.16, p.338: Cet alcali, que j'appelle piperine, est presqu'insoluble dans l'eau froide); 1821 piperin (J. Pelletier, ibid., p.349: nous ne pouvons voir d'inconvénient à adopter le nom qu'il lui a donné. Cependant, comme la terminaison de son nom tendrait par l'analogie à perpétuer l'erreur dans laquelle MrOErstaedt est tombé concernant sa nature, nous proposerions de le modifier, et notre substance serait alors le piperin); v. aussi Wurtz, Dict. chim., t.2, 2evol., 1876, p.1030: La pipérine, désignée aussi sous le nom de pipérin est un alcaloïde faible découvert en 1819 par Oersted dans les différentes variétés du poivre. Dér. sav. du lat. piper «poivre»; suff. -in*, -ine. L'angl. piperine de même sens est att. dep. 1820 ds NED. Cf. au xixes. le fr. piperine «espèce de ciment naturel» 1803 (Boiste). |