| PIGOCHE, subst. fém. JEUX A. − Jeu d'enfants qui consiste à faire sortir d'un cercle tracé à terre une pièce de monnaie, en jetant dessus une autre pièce; ou à faire sauter le plus loin possible une pièce de monnaie placée à terre, en la frappant sur les bords. Dans la verdure, des voyous de manufacture qui jouent à la pigoche avec, aux lèvres, l'argot de Paris (Goncourt, Journal, 1859, p.636). B. − ,,Morceau de cuivre ou (...) bouton de métal avec lequel on fait sauter un sou posé par terre en le frappant sur les bords`` (France 1907). Prononc.: [pigɔ
ʃ]. Étymol. et Hist. 1812 «espèce de jeu de marelle» (Boiste). Mot prob. d'origine dial., dér. du verbe piquer au sens de «frapper, heurter»; cf. plusieurs dér. de piquer désignant des jeux d'adresse où un objet que l'on jette doit heurter un autre objet posé ou fiché en terre: bourg. pî «petit morceau de bois que les enfants font sauter avec un bâtonnet» (FEW, s.v. *pīkkare, t.8, p.451a); m. fr. piquet «jeu où on lance des bâtons pour culbuter ceux des adversaires» (p.454a); m. fr. picque en Romme «jeu où l'on jette des piquets pour renverser un piquet servant de but» (p.460b); dauph. pitsarélo «bâtonnet, au jeu» (p.467b); prov. picarèsta «coup de boule bien tiré où la boule qu'on tire remplace celle qu'on visait» (p.467b). |