| PICKLER, verbe trans. PEAUSS. Soumettre une peau à l'action d'une solution d'acide et de sel marin notamment, afin de la préparer au tannage ou de la conserver. La peau destinée à être travaillée au chrome est presque toujours picklée: pour l'emploi en semelles, on pickle à l'alun et au sel, ou à l'acide sulfurique et au sel; pour l'emploi en courroies, on exécute un picklage spécial à l'hyposulfite, sorte de prétannage au soufre (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p.88).Prononc.: [pikle]. Étymol. et Hist. 1894 peaux de moutons, pickled (Mon. Off. du Commerce, p.322, 1ersem. ds Bonn., p.105); 1901 peaux de chèvre picklées (Halle aux Cuirs, p.100, col. 2, ibid.); 1904 pickler (R. de Chim. Industr., p.351, déc., ibid.). Empr. à l'angl. to pickle «mettre dans la saumure ou le vinaigre» (1552 ds NED), de pickle subst. (v. pickles), d'où «tremper dans de l'acide ou toute autre préparation chimique, traiter chimiquement» (1844 ds NED). DÉR. Picklage, subst. masc.Opération consistant à pickler. Par le picklage, on fait absorber à la peau une quantité importante d'acide fort, tout en obviant au gonflement acide qui en résulterait par une addition de sel neutre (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p.47).− [pikla:ʒ]. − 1reattest. 1920 (Bonn., p.105 s.v. pickler, rem.); de pickler prob. pour traduire l'angl. pickling (1691 ds NED), suff. -age*. BBG. −Bonn. 1920, p.105. |