| * Dans l'article "PHYLLOXÉRA,, subst. masc." PHYLLOXÉRA, subst. masc. A. − ENTOMOL. Insecte hémiptère, parasite de la vigne, dont les larves forment des galles sur les feuilles ou qui vit aux dépens des racines, provoquant ainsi la nécrose des ceps. Les vignes s'étaient mises lentement à mourir: le phylloxéra rongeait le pied (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p.96). − P. métaph. Il y a sur le vigneron autant de parasites que sur sa vigne: négociant, représentant, commissionnaire. C'est contre ces phylloxéras qu'il vous faut lutter. Et pour cela, syndiquez-vous! (Hamp, Champagne, 1909, p.125). B. − P. méton., PHYTOPATHOL. Maladie de la vigne provoquée par cet insecte. Je les ai vus [les vignerons] traverser ainsi, silencieux, tenaces, invincibles, cette énorme vague de désastre du phylloxéra, que nul autre peuple n'eût portée (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p.687).Lors du phylloxera, toutes les vignes atteintes avaient été considérées comme incultes, et les vignerons chassés des vignes qu'ils avaient plantées (Malraux, Espoir, 1937, p.446). Prononc. et Orth.: [filɔkseʀa]. Ac. dep. 1878: -xera; Littré (,,En francisant le mot, il faut mettre un accent aigu sur xé pour conserver la concordance avec phylloxéré et phylloxérien``), Rob., Lar. Lang. fr.: -xéra. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.238: un -xéra, plur. des -xéras. Étymol. et Hist. 1. 1873, 25 juin (H. de Parville, Journal officiel, p.4183, 3ecol. ds Littré 1877); 2. 1874 «maladie de la vigne» (Lar. 19e). Mot lat. sc. créé par M. Planchon, Phylloxera vastatrix, comp. à partir du gr. φ
υ
́
λ
λ
ο
ν «feuille» et ξ
η
ρ
ο
́
ς «sec» (C.r. de l'Ac. des sc., t.67, 1868, p.588). Fréq. abs. littér.: 46. DÉR. 1. Phylloxéré, -ée, adj.Atteint par le phylloxéra. Vigne phylloxérée. La maladie [la dégénérescence infectieuse] (...) progresse rapidement dans les vignobles très phylloxérés (Levadoux, Vigne, 1961, p.93).− [filɔkseʀe]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1873, 4 déc. vigne phylloxérée (H. de Parville, Journal officiel, p.7449, 3ecol. ds Littré 1877); du rad. de phylloxéra, suff. -é*. 2. Phylloxérien, -ienne, phylloxérique, adj.a) Du phylloxéra.
α) [En parlant d'un inanimé concr.] [La] salive toxique [du phylloxéra] (...) provoque l'apparition de tubérosités ou de nodosités phylloxériques, la nécrose, le dépérissement et la mort rapide des souches (Lar. agric.1981).
β) [En parlant d'un inanimé abstr.] Crise phylloxérique. Le vignoble français est reconstitué aujourd'hui (...). Le problème de sa renaissance date de plus d'un demi-siècle. Il s'est présenté sous un aspect double et successif: la phase phylloxérique, la phase cryptogamique (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p.73).b) Relatif au phylloxéra. C'est à la France qu'est dû le succès dans la lutte phylloxérique (Brunet, Matér. vitic., 1909, p.10).− [filɔkseʀjε
̃], [-jεn], [-ʀik]. − 1resattest. a) 1871, 20 oct. phénomènes phylloxériens (Journal officiel, p.4068, 3ecol. ds Littré), b) 1875 invasion phylloxérique (Bullet. de la Société centrale d'agric., p.118, ibid.); du rad. de phylloxéra, a suff. -ien*, b suff. -ique*. BBG. −Darm. 1877, p.94 (s.v. phylloxéré). |