| PHYCÉES, -PHYCÉES, subst. fém. plur. et élém. de compos. BOTANIQUE I.− Subst. fém. plur., vieilli. Synon. sav. de algues.M. Montagne, dans le Diction. d'hist. natur. de d'Orbigny, divise le grand groupe des Phycées en trois familles (Privat-Foc.1870). II. − Élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. fém. plur. désignant des classes ou des ordres d'algues. A. − [Le 1erélém. est tiré du gr. et indique leur couleur] V. cyanophycées (s.v. cyan- III A 2 a), phéophycées (s.v. phéo-) et aussi: chlorophycées. Algues vertes unicellulaires ou pluricellulaires des eaux douces ou marines. Dans certains ordres de Chlorophycées et Xanthophycées, le thalle est formé de fins filaments à l'intérieur desquels le protoplasme (...) n'est pas séparé en cellules par des cloisons (Encyclop. univ.t.11968p.654). Chlorophycéen, -éenne, adj., dér. Qui a rapport aux Chlorophycées. Au point de vue phylogénétique, les recherches sur les pigments ont permis de démontrer la similarité des Algues vertes et des plantes supérieures (...) et de renforcer ainsi la thèse de l'origine chlorophycéenne de celles-ci (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.784). chrysophycées. Algues de couleur jaune brun, unicellulaires, généralement flagellées, qui sont surtout des organismes du plancton des eaux douces ou salées. Dans certaines Chrysophycées, les cellules perdent leurs flagelles et s'entourent d'une gelée commune (P. Bougis, Le Plancton, 1967, p.15). Chrysophycéen, -éenne, adj., dér. Qui a rapport aux Chrysophycées. [A. Pascher] s'est fait le défenseur d'idées brillantes, telle l'origine chrysophycéenne de la vie animale par perte des plastes et des flagelles (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964, p.786). phaeophycées, phéophycées. Algues de couleur brune, pluricellulaires, presque exclusivement marines, comprenant de très grandes formes telles les laminaires et les fucus. V. phéo- A.Chez certaines Chlorophycées et surtout chez les Phéophycées et les Rhodophycées, l'appareil végétatif montre une complication progressive (Encyclop. univ.t.11968, p.655). rhodophycées. Algues rouges présentes dans toutes les mers du globe, peu nombreuses dans les eaux douces. Grâce à leurs pigments surnuméraires (phycoérythrine en particulier) qui leur permettent de capter l'énergie des radiations vertes qui seules pénètrent en profondeur dans la mer (...), beaucoup de Rhodophycées vivent dans l'étage infralittoral (...) et jusqu'à la limite inférieure de la végétation marine (120 à 130 m en moyenne) (Encyclop. univ.t.141972, p.260). xanthophycées. Algues vert-jaune, unicellulaires ou filamenteuses, vivant surtout dans les eaux douces. V. supra chlorophycées ex. B. − [Le 1erélém. est tiré du gr. ou du lat. et évoque une autre caractéristique] :
bacillariophycées (bacillario-, du lat. sc. bacillaria, v. bacillaire étymol.). Synon. de diatomées.V. Encyclop. Sc. Techn. t.4 1970, p.377. charophycées (charo-, du lat. sc. chara, v. chara étymol.). Algues vertes dont le thalle est formé d'un ensemble d'axes ramifiés en verticilles et est souvent incrusté de calcaire. Les populations de Charophycées sont les pionnières des milieux d'eau douce ou saumâtre. Dans les biotopes neufs ou profonds, elles demeurent exclusives (Encyclop. univ.t.41969, p.184). cryptophycées. Algues unicellulaires du plancton marin ou des eaux douces, à chromoplastes généralement bruns mais parfois verts ou rougeâtres, quelquefois dépourvues de plastes et incolores. Cryptophycées. Cette classe groupe un petit nombre de formes mal connues, comprenant des individus à deux flagelles (...) et d'autres dépourvus de flagelles (Encyclop. Sc. Techn.t.91973, p.259). dinophycées (dino-, du gr. δ
ι
́
ν
η ou δ
ι
̃
ν
ο
ς «tourbillon, tournoiement»). Algues planctoniques, unicellulaires à noyau volumineux dont les plastes portent des caroténoïdes, qui comprennent aussi des formes luminescentes. L'extrême abondance des Dinophycées, principalement dans les eaux chaudes ou très éclairées, peut entraîner des phénomènes curieux, tel celui de «l'eau rouge» ou de la «marée rouge» (Encyclop. Sc. Techn.t.91973, p.259). euglénophycées (eugléno-, du lat. sc. euglena, lui-même du gr. ε
υ
́
γ
λ
η
ν
ο
ς «aux belles prunelles»). Algues vertes (mais parfois dépourvues de pigments), unicellulaires, à deux flagelles inégaux, très communes dans les eaux douces ou saumâtres. Synon. euglène, eugléniens.De nombreuses Euglénophycées dépourvues de chlorophylle sont incolores et saprophytes et vivent dans les eaux riches en matières organiques (Encyclop. Sc. Techn., t.5, 1971, p.454). Prononc.: [fise]. Étymol. et Hist. 1847 (Hist. nat. t.10). Du gr. φ
υ
̃
κ
ο
ς «algue»; suff. -ées* (cf. lat. sc. phyceae, 1825, Fries d'apr. Cottez 1982). |