| * Dans l'article "PHRÉNOLOGIE,, subst. fém." PHRÉNOLOGIE, subst. fém. HIST. DE LA MÉD. Théorie formulée par Gall, très répandue au xixes., qui supposait que les instincts, le caractère, les aptitudes, les facultés mentales et affectives étaient, en vertu des localisations cérébrales, conditionnées par la conformation externe du crâne. Synon. cran(i)ologie.Les principes de la phrénologie. Nul n'ignore que la phrénologie est une science qui apprend à juger les facultés intellectuelles et morales de l'homme par l'inspection des bosses de la tête (Mussetds R. des Deux Mondes, 1832, p.637).La phrénologie (...) poursuit l'identification du monde moral et du monde physique. C'est le crâne qui nous fait courageux, aimables, bons, moraux, incorruptibles (Reybaud,J. Paturot, 1842, p.100).Par la phrénologie, tu rappelles Cromwell, Napoléon et tant d'autres, et pourtant tu ne seras rien (Renard,Journal, 1888, p.17).Le plus en faveur [de ces postulats] fut celui qui assura le succès de la phrénologie de Gall; il concluait du seul volume d'un organe à sa valeur fonctionnelle. La vulgarisation s'empara bien vite d'une science qui piquait les esprits et l'encombra de charlatanisme (Mounier,Traité caract., 1946, p.207).REM. 1. Phrénologiquement, adv.D'un point de vue phrénologique. Nous pensons (...) que phrénologiquement parlant, cela dépend du développement harmonieux de toutes les facultés de son cerveau (E. Bareste,Français peints par eux-mêmes, Le Phrénologiste, t.3, 1841, p.102). 2. Phrénologisme, subst. masc.,rare. Théorie systématique fondée sur les principes de la phrénologie. Cette science nouvelle du phrénologisme, qui abuse des phénomènes de correspondance de l'âme avec le corps et du corps avec l'âme pour attaquer le libre arbitre de l'homme (Lacord.,Confér. N.-D., 1848, p.106). Prononc. et Orth.: [fʀenɔlɔ
ʒi]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1818 (G. Spurzheim, Observations sur la phraenologie); 1818 (J.-F. Gall, Anat. et physiol. du cerveau, t.3, p.15, préf.). Comp. des élém. formants phreno- «intelligence» (gr. φ
ρ
ε
ν(o)- de φ
ρ
η
́
ν «âme», «intelligence») et de -logie*. Mot utilisé par G. Spurzheim disciple et collaborateur de J.-F. Gall (médecin allemand, 1758-1828, fixé d'abord à Vienne, puis Berlin et Paris à partir de 1807) pour dénommer la doctrine mise au point par ce dernier sous le nom de craniologie* (1807, J.-F. Gall, Craniologie ou découvertes nouvelles ds Quem. DDL t.13). Fréq. abs. littér.: 25. DÉR. Phrénologique, adj.a) Relatif à la phrénologie. Étude, observations, science, système phrénologique(s). Les observations phrénologiques de l'un et les documents physiognomoniques de l'autre (Balzac,L. Lambert, 1832, p.95).P. méton. M. Bovary (...) reçut pour sa fête une belle tête phrénologique, toute marquetée de chiffres jusqu'au thorax et peinte en bleu (Flaub.,MmeBovary, t.1, 1857, p.113).b) Qui s'occupe de phrénologie. Société phrénologique. Une académie qui va, sans doute, devenir avant peu bien célèbre, a tenu récemment sa séance annuelle. Nous voulons parler cette fois, non pas de l'académie française, mais de l'académie phrénologique (Mussetds R. des Deux Mondes, 1832, p.637).− [fʀenɔlɔ
ʒik]. Att. ds Ac. dep. 1878. − 1reattest. 1828 (Revue Britannique 17, 36 ds Fonds Barbier); de phrénologie, suff. -ique* (cf. l'angl. phrénologic, 1821, Joseph the book-Man, 12 ds NED). − Fréq. abs. littér.: 16. Bbg. Quem. DDL t.13 (s.v. phrénologiquement). |