| PHONOGRAPHIQUE, adj. A. − LING. [Corresp. à phonographie A] Relatif à la phonographie. Deux cents graphèmes (...) servaient à distinguer des homophones et à placer dans un champ de signification différente ce qui était représenté par d'autres graphèmes, aussi bien idéographiques que phonographiques (E. Alarcos-Llorachds Langage, 1968, p.536).Tant que la lecture a été surtout orale, l'écriture n'a constitué en France qu'un aide-mémoire à faible diffusion. Avec l'imprimerie et l'extension considérable de la lecture visuelle, la fixation des mots et des formes a pris un aspect plus idéologique, parfois de façon exagérée, au point que son rôle phonographique a été complètement oublié (en moyen français par exemple) (Catach, L'Orth. fr., 1980, p.24, 25). B. − [Corresp. à phonographie B] Relatif au phonographe; et p.ext. enregistré sur disque. Producteurs phonographiques; rengaines phonographiques. Les éditeurs de musique ont pu parvenir à faire reconnaître juridiquement les disques phonographiques (...) comme des formes actuelles de l'édition (Arts et litt., 1936, p.80-5).Il est toujours préférable aujourd'hui, et il est indispensable quand il s'agit de patois, de pratiquer l'enregistrement phonographique, grâce aux appareils portatifs électriques comme ceux qu'emploie le musée de la parole de l'Université de Paris (Dévigne, Légend. de Fr., 1942, p.9). REM. Phonographiquement, adv.D'une manière phonographique; à la façon d'un phonographe. Un homme qui se plaint dit ce que tout le monde dit; et il n'est rien de banal comme le fou; le fou se répand en lieux communs (...). Et lui nous répond comme nous le voyons, et parle phonographiquement (Alain, Propos, 1933, p.1177). Prononc. et Orth.: [fɔnɔgʀafik]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1842 ling. (Ac. Compl.: Phonographique. Qui a rapport à la phonographie); 2. 1935 «qui a rapport au phonographe, qui se fait par le phonographe» (Ac.). 1 dér. de phonographie*; 2 dér. de phonographe*; suff. -ique*. Au sens 2 cf. angl. phonographic (Edison, 1878 ds NED). |