| PEYOTL, subst. masc. Petit cactus non épineux, répandu au Mexique et dans le sud des États-Unis, dont on extrait plusieurs alcaloïdes, notamment la mescaline. Les hallucinations provoquées par la mescaline, alcaloïde du peyotl (Delay, Psychol. méd., 1953, p.222).Le Peyotl, auquel ses propriétés enivrantes ont fait donner le nom de «Plante qui fait les yeux émerveillés» (Bot., 1960, p.1058 [Encyclop. de la Pléiade]).− P. méton. Synon. de mescaline.On se rappelle que le peyotl mexicain mute et transforme les sensations auditives en sensations colorées (L. Daudet, Universaux, 1935, p.269). Prononc. et Orth.: [pεjɔtḽ], [pe-]. Pt Rob., Martinet-Walter 1973 [pε-] mais Lar. Lang. fr. [pe-]. Plur. des peyotl. Étymol. et Hist. 1880 (Jourdanet et Remi, Trad. fr. de Bernardino de Sahagun, Historia de las Cosas de Nueva España, Liv. X, chap.29, par. 11 ds A. Rouhier, La Plante qui fait les yeux émerveillés, Le Peyotl, 1926, Paris, éd. de La Maisnie, 1975, p.94, note 3); 1899 Peyote du Nahuatl Peyotl (L. Diguet ds Nouv. Archives des Missions sc. et litt., t.IX, p.621). Empr., comme l'esp. peyotle, peyote, et parfois par son intermédiaire, au nahuatl, dial. aztèque des Indiens du Mexique, peyotle, peiotle (Fried. 1960, p.496, v.aussi A. Rouhier, op. cit., p.3, 7 et sqq.); l'anglo-amér. transcrit plus gén. le terme sous la forme peyote (cf. DAE, Americanisms et NED Suppl.2) et ne saurait être à l'orig. de la forme peyotl, la plus cour. en fr. |