| PETON, subst. masc. Fam. ou hypocor. [À propos d'un enfant et qqf. d'une jeune femme] Petit pied. Le baiser de famille fit tout le tour du cercle jusqu'à la petite Rosine, qui te le donna, à toi Germain, en se haussant sur ses petons pour atteindre ta tête dans la barcelonnette haut perchée (Theuriet, Mais. deux barbeaux, 1879, p.20).Les petites jambes, dressées vers le plafond, s'incurvaient vers la tête. Les petons retrouvaient les menottes pour une exploration passionnante qu'interrompit net la vue d'un crayon rouge (...). Bébé prend des expressions diverses devant le crayon:... (Malègue, Augustin, t.2, 1933, p.44).Comme il était agenouillé devant elle, elle lui mit son peton suave dans la figure. −Embrassez-le grosse bête! (L. Daudet, Phryné, 1937, p.64).Prononc. et Orth.: [pətɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1532 mon peton [empl. ici, comme terme d'amitié] (Rabelais, Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, chap.III, p.21). Dimin. de pied*; suff. -on1*. Fréq. abs. littér.: 10. DÉR. Petonner, verbe intrans.,rare. Aller à petits pas. L'abbé Vola, un brave homme qui les rencontra tandis qu'ils petonnaient, leur offrit, dans un coup de coeur, sa montre d'argent (La Varende, Don Bosco, 1951, p.80).− [pətɔne], (il) petonne [pətɔn]. − 1resattest. 1611 «caresser», «piétiner le sol» (Cotgr.), 1879 «trottiner» (A. Daudet, Rois en exil, p.425); de peton, dés. -er. BBG. −Dauzat Ling. fr. 1946, p.34. |