| PERLIMPINPIN, subst. masc. A. − Fam. (Poudre de) perlimpinpin. Poudre aux vertus imaginaires vendue autrefois comme panacée par les charlatans; p.ext., médicament inefficace, chose illusoire. Tout le monde n'est pas forcé de se contenter de la pelure que le ciel lui a donnée: quand on est délicat et difficile, on tâche de s'améliorer au physique et au moral, suivant le procédé d'un marchand de perlimpinpin dont j'ai avalé le nom (Reybaud, J. Paturot,1842, p.144).On en essaye quelques milliers au camp de Châlons [des fusils à aiguille] avec une poudre nouvelle, plus extraordinaire que la poudre de perlimpinpin (Mérimée, Lettres Panizzi,t.2, 1866, p.216). − Au fig. Qu'on admire, admire, admire Le bon sens de Turlupin (...). La gaîté fut sa recette, Ah! Sa poudre de prelinpinpin. Qu'on achète, achète, achète Le secret de Turlupin (Béranger, Chans.,t.3, 1829, p.201). B. − Loc. à valeur d'adj. De perlimpinpin. [En parlant d'une chose] Dont l'existence est purement imaginaire. Les étiquettes étant tracées en fort grosses lettres, il me fut facile de lire, ici, mines de Mont-au-Diable; là, charbonnages de Perlimpinpin; plus loin, la Villa-Viciosa, château en Espagne, au prix de cinq francs le coupon (...) enfin, ailleurs, papier de froment, fer de paille, pavage en caoutchouc, etc., etc. Plus d'illusion, j'étais dans le cabinet de ce que l'on nomme vulgairement un homme d'affaires (Reybaud, J. Paturot,1842p.26). Prononc. et Orth.: [pε
ʀlε
̃pε
̃pε
̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Prelinpinpin (Béranger, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1640 poudre de prelimpinpin (Oudin Curiositez); 1690 poudre de perlimpinpin (Fur.). Mot d'orig. obsc. ,,Il évoque une parodie de formule magique`` (Rey-Chantr. Expr. 1979). |