| * Dans l'article "PERDURABLE,, adj." PERDURABLE, adj. Vieilli. Éternel, qui doit durer toujours. [Ste Lydwine] rencontra son grand-père, à la porte du Paradis. − Ma très douce fille, lui dit-il, je ne puis vous permettre d'entrer dans ce lieu du perdurable repos (Huysmans, Ste Lydwine,1901, p. 274).Nous pouvons donc le considérer [Adam], au point de vue hermétique, comme la matière basique jointe à l'esprit dans l'unité même de la substance créée, immortelle et perdurable (Fulcanelli, Demeures philosophales,t. 2, 1929, p. 218).Les événements, le destin ou la divinité nous révèlent soudain que celui que nous aimions sous l'espèce de l'éternel était destiné à mourir, que notre amour, parce qu'il s'inquiétait des choses de la nature était périssable comme elles, quand bien même il jurait une fidélité perdurable (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 150).− P. exagér. Qui dure longtemps, qui se perpétue. Dans l'état actuel de la technique cinématographique, il est faux de prétendre que les images d'un film soient perdurables. Le film vieillit et meurt (Arts et litt.,1936, p. 88-12).On ne se fie plus au chômage permanent pour éviter que la pression salariale ne pousse les salaires au-delà de la productivité longue du travail, non plus qu'on ne s'en remet à l'inflation perdurable pour éviter au gouvernement de faire son métier d'arbitre ou, du moins, de conciliateur (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 497): ... le mondain défroqué est à développement très lent, très graduel, mais passant ainsi du néant dans lequel on l'a maintenu baigné, au contact avec les vraies valeurs, la révolution totale (au sens astronomique du mot) qui en lui s'opère, lui inocule une certaine qualité de sérieux perdurable qu'ont peut-être moins ceux qui n'ont pas eu à venir aux vraies valeurs...
Du Bos, Journal,1928, p. 132. REM. Perdurablement, adv.D'une manière perdurable. Nous avons (...) voulu sauver la dite ville [de Paris] (...) [lui] assurer perdurablement, s'il se peut, le bien de la paix (Péguy, Tapisserie Ste Geneviève et J. d'Arc,1913, p. 410). Prononc. : [pε
ʀdyʀabl̥]. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. pardurable (Psautier Cambridge, 110, 10 ds T.-L. : la löenge de lui pardurable asidüelment); ca 1220 pic. joie perduravle (Amadas et Ydoine, éd. J. R. Reinhard, 5203). Empr. au b. lat. perdurabilis « qui dure très longtemps ». Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. Gohin 1903, p. 308. |