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PENSUM, subst. masc.
A. − Vieilli. Travail supplémentaire donné comme punition à un élève. Synon. punition.Donner, faire un pensum. J'entre en quatrième. Professeur Turfin. (...) Je ne suis plus qu'une bête à pensums! Des lignes, des lignes! −des arrêts et des retenues, du cachot! (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879, p.165).Qui donc songe que, pour certains collégiens, un pensum injuste peut être une aussi grosse douleur que le sera plus tard la mort d'un ami (Maupass., Contes et nouv., t.2, Après, 1890, p.103):
. J'ai lu hier dans mon après-midi presque tout un chant de l'Énéide. Dire que j'ai copié cela cent fois en pensum! Quelle infamie! Quelle ignominie, quelle misère! J'ai craché dessus de dégoût. J'en ai eu des pâmoisons d'ennui et c'est beau! beau! beau! À chaque vers j'étais étonné, ravi, je m'en voulais, je n'en revenais pas. Flaub., Corresp., 1846, p.61.
B. − P. ext. Travail (surtout de lecture ou d'écriture) qui ennuie et que l'on fait sans intérêt. Synon. corvée.Mise au net et dactylographie de cinq chapitres des Faux-Monnayeurs. Morne pensum, mais qui convient à mon apathie (Gide, Journal, 1925, p.806).
Prononc. et Orth.: [pε ̃sɔm]. Vx [pε ̃sɔ ̃]. Gattel 1841: ,,Autrefois on prononçait pèn-son``. Littré: ,,Quelques-uns disent pin-son``. Att. ds Ac. dep. 1740. Plur. des pensums. Étymol. et Hist.1. 1740 «surcroît de travail qu'on exige d'un écolier pour le punir» (Ac.); 2. 1834 «tâche ennuyeuse en général» (Balzac, Lettres à MmeHanska, éd. du Delta, 1967, I, 204). Mot lat. pensum «poids de laine que l'esclave devait filer par jour», d'où «tâche quotidienne» et «fonction, tâche, devoir»; le mot est passé en fr. par l'intermédiaire de la lang. des collèges. Fréq. abs. littér.: 97.