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PELLICULAIRE, adj.
A. − Qui constitue une fine membrane. L'enveloppe du ballon est en soie de Chine (...), préparée sur chaque face au caoutchouc vulcanisé, de façon à rendre pelliculaires les couches de vernis imperméable qui viennent en compléter l'étanchéité presque absolue (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., 1890, p.418):
. Eczéma sec. −L'irritation de la peau s'arrête au stade papuleux. Celle-ci est enflammée, présente des petits boutons dont la présence provoque des démangeaisons violentes et parfois de véritables crises épileptiformes. Il se termine par de petites desquamations pelliculaires. Garcin, Guide vétér., 1944, p.30.
− Vieux
♦ MINÉR. ,,Se dit des métaux étendus en lamelles sur divers corps`` (Lar. 19e; ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).
♦ ZOOL. ,,Qui a la forme d'une pellicule`` (Littré). Périsperme pelliculaire.
− [Dans un cont. métaph.] La dialectique joue à la surface pelliculaire de l'être; la phénoménologie au contraire en découvre les profondeurs immobiles et souterraines (J. Vuillemin, Être et trav., 1949, p.135).
B. − Spécialement
1. PHOT. Qui est relatif à la pellicule photographique, cinématographique, qui s'y rapporte. Documentation, papier, ruban pelliculaire. La pièce principale d'un cinéma est le projecteur, contenant le système optique et le mécanisme d'entraînement de la bande pelliculaire (Graffigny, Cin., 1923, p.34).Une plaque autochrome (à l'heure actuelle on n'utilise plus que des supports pelliculaires) comporte un écran constitué par un réseau mosaïque polychrome (Arts et litt., 1935, p.30-14).
2. RADIOTECHN. Effet pelliculaire. ,,Localisation superficielle des courants alternatifs dans un conducteur`` (Lar. 20e). [Le conducteur logé dans chaque encoche de l'alternateur à haute fréquence] est en fils divisés émaillés et toronnés à cause de l'effet pelliculaire (J. Mercier, Radio-électr., t.1, 1937, p.67).
C. − Rare. Qui est couvert de pellicules (tombées du cuir chevelu). Nous ne fîmes pas long feu au Val, à peine entrevus nous étions engueulés et comme il faut, par deux officiers gestionnaires, pelliculaires et surmenés (Céline, Voyage, 1932, p.106).
Prononc.: [pelikylε:ʀ], [pε-]. Martinet-Walter 1973 [pεl(l)i-], [peli] (7/10). Étymol. et Hist. 1826 (Bretonneau, Inflamm. tissu muqueux, p.47). Dér. de pellicule*; suff. -aire1*.