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PEINDRE, verbe trans.
A. − Couvrir d'une couche de couleur, appliquer de la peinture (sur une surface, sur un objet). Peindre une maison, un mur, une porte, un plafond; faire peindre son salon; mur peint en jaune, en bleu; peint à la chaux. Le premier point était d'avoir de bonnes couches. Pécuchet en fit construire une en briques. Il peignit lui-même les châssis, et, redoutant les coups de soleil, barbouilla de craie toutes les cloches (Flaub.,Bouvard, t.1, 1880, p.30).Au Mecklembourg, au lieu de peindre comme ici les façades des maisons, ils peignent de blanc les rochers, les bornes et jusqu'aux grosses pierres (Giraudoux,Siegfried et Lim., 1922, p.75).V. aussi colorier ex. 2:
1. Et vous êtes là, toute gentille, toute rose comme un crocodile, comme un monstre, devant les pyramides écroulées du Mexique, devant les hommes nus dont on a peint le coeur en bleu pour que les flèches des sacrificateurs viennent s'y enfoncer et s'y rejoignent comme les lignes du monde dans le coeur de l'artiste... Audiberti,Quoat, 1946, 1ertabl., p.30.
P. anal.
1. [L'obj. désigne le visage ou une partie du visage, les cheveux, etc.] Farder, maquiller, teindre. À sa ceinture pendait un petit sac renfermant les couleurs qui lui servaient à peindre son visage (Verne,Enf. cap.Grant, t.1, 1868, p.128).Plusieurs grosses Juives-Américaines aux grands visages peints de toutes les couleurs de l'aurore (Larbaud,Jaune, 1927, p.135).
Empl. réfl.
indir. Se peindre les lèvres, les yeux. Ce vieillard se peint la barbe et les cheveux (Ac.1798-1878).Moi, je suis ferme sur Jésus-Christ. Et tout cela pour qu'on dise seulement que le souverain pontife se peint le visage (Montherl.,Malatesta, 1946, iii, 5, p.505).
[P. méton.] Se peindre. Les mauvaises langues font beaucoup d'histoires sur Mmede la Poeze et le ténor Caporal. Elle se peint terriblement depuis quelque temps, mais le mal est général aujourd'hui (Mérimée,Lettres ctessede Montijo, t.2, 1868, p.343).
2. Littér. [Le suj. désigne un objet ou un phénomène naturel] Colorer, teinter. La Lune, dans le ciel, qui commence à blanchir (...) de la nuit argentant les rideaux, De ses pâles clartés peint tes tranquilles eaux (Chênedollé,Génie homme, 1807, p.48).Des pommes que l'automne a peintes Aux plus riches couleurs, La plus charmante a des gauleurs Évité les atteintes (Toulet,Vers inéd., 1920, p.163).
Empl. pronom. Revêtir (une couleur). Le fluide azuré se peignoit de leurs couleurs changeantes (Chateaubr.,Voy. Amér. et Ital., t.1, 1827, p.108).Sans flamme et presque sans chaleur, le bois semblait se peindre d'une couleur rouge, puis il s'émiettait et tombait en cendre morte (Giono,Gd troupeau, 1931, p.191).
B. −
1. Figurer quelque chose en utilisant de la peinture. Peindre des chiffres, des lettres. Il avait fait peindre, au fond de son tub, des herbes, des feuilles mortes, des branches cassées, pour se donner l'illusion de se baigner «dans l'onde pure d'un ruisseau» (Renard,Journal, 1893, p.176).Une autre manière d'employer la nacre est la suivante. Un objet quelconque est recouvert de vernis noir ou bronzé. Lorsqu'il est sec, on peint par-dessus un motif avec des couleurs à l'huile ou au bronze (Rousset,Trav. pts matér., 1928, p.170).
P. méton. Représenter symboliquement (une chose concrète ou abstraite) par des signes peints. Une seconde cause de confusion fut les figures matérielles elles-mêmes, par lesquelles on peignit d'abord les pensées, et qui, sous le nom d'hiéroglyphes ou caractères sacrés, furent la première invention de l'esprit (Volney,Ruines, 1791, p.241).[Les] traits continus par lesquels ces points de repère peuvent être reliés, et qui servent à peindre le cours des rivières, les sinuosités des côtes, la configuration des montagnes (Cournot,Fond. connaiss., 1851, p.293).
Vx. Former des lettres, des caractères; écrire. Il peint bien, il peint mal (Ac. 1798-1878). Le surnuméraire copiait et recopiait le fameux mémoire (...). Animé par sa participation mécanique à cette grande idée, l'enfant de vingt ans (...) mettait sa gloire à peindre les écritures, éléments d'une si noble entreprise (Balzac,Employés, 1837, p.71).J'ai une écriture (...) illisible. On disait dans les classes de lettres: «Il n'y a que les imbéciles qui peignent bien»; on promettait le prix de calligraphie au plus bête (Vallès,J. Vingtras, Bachel., 1881, p.361).
2. BEAUX-ARTS
a) Représenter quelqu'un ou quelque chose par la peinture, en recherchant un effet esthétique, l'expression d'une vision personnelle. Peindre des fleurs, des paysages, des intérieurs, des personnages; faire peindre qqn; se faire peindre. J'étais peint à tous les âges et tantôt au pastel, tantôt à l'huile, tantôt en miniature, d'époque en époque et presque d'année en année, depuis l'âge de cinq ans jusqu'à vingt (Vigny,Mém. inéd., 1863, p.13).Ce colosse rustique est un artiste recherché, car il peint les femmes du monde, et du monde le meilleur, d'un pinceau négligent, insolent, habile et même audacieux (Duhamel,Nuit St-Jean, 1935, p.152).Dans ses oeuvres de jeunesse, Cézanne cherchait à peindre l'expression d'abord, et c'est pourquoi il la manquait. Il a appris peu à peu que l'expression est le langage de la chose elle-même et naît de sa configuration (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception, 1945, p.372):
2. Ces trois génies [Rembrandt, Jérôme Bosch et Le Greco] ont peint ce qu'ils ont vu, mais voir, pour eux, c'était dégager de la lourde et multiforme apparence des éléments de même famille, des éclairs dirigés dans un seul sens. Voir, donc, c'est transformer le réel. Lhote,Peint. d'abord, 1942, p.87.
En empl. abs. Pratiquer l'art de la peinture. Peindre à l'huile, à l'aquarelle, à la gouache; peindre à fresque; peindre sur bois, sur toile; peindre d'après nature; peindre à pleine couleur, en pleine pâte. Gros avait appris aux jeunes à composer et à peindre par masses, à soumettre le dessin à la lumière, à employer les tons vifs largement étalés, à dégager le pathétique et la grandeur des spectacles contemporains (L. Hautecoeur,Art sous Révol. et Emp., 1954, p.94):
3. Comme Renoir qu'il faut toujours rappeler pour célébrer la joie de peindre, Vlaminck proclame: «Peindre, c'est faire l'amour». Il est l'initiateur, il entraîne par l'exemple et par sa chaleur des recrues en apparence réfractaires, comme Matisse, au nom de l'instinct et de Vincent Van Gogh. Arts et litt., 1936, p.18-9.
Loc., vx
(Être) à peindre, (être) fait à peindre. (Être) beau, bien fait. Celui-là, nous l'aimons tous. C'est un joli garçon, bien tourné, fait à peindre, bel homme en uniforme, jeune (Courier,Pamphlets pol., Lettres partic. 2, 1820, p.69).
À peindre. Fort bien, à merveille. Voilà un habit qui vous va à peindre (Ac. 1798).
Être à peindre. Être dans une situation, une posture, un accoutrement ridicule. «(...) Ma chère, il étoit impossible d'y tenir; vous étiez à peindre.» Elle se mit de nouveau à rire (Fiévée,Dot Suzette, 1798, p.123).Son mari était à peindre: il ressemblait à un certain ventriloque qui savait rire d'un côté et pleurer de l'autre (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.153).
Achever de peindre. Compléter le tableau; mettre le comble à une situation difficile ou malheureuse. −Voulez-vous que je vous fasse du feu? −Si vous voulez, dit-elle. Voyons, (...) où (...)? Au milieu de ces copeaux, c'est impossible; nous aurions un incendie pour nous achever de peindre (Feuillet,Camors, 1867, p.161).
b) P. méton.
[L'obj. désigne le support] Orner avec des motifs peints. Peindre un plafond. Le chantre [du monastère] fournissait aux moines qui écrivaient et peignaient les manuscrits tous les objets dont ils avaient besoin (Lenoir,Archit. monast., 1856, p.375).Il nous parle de la proposition qu'il a faite jadis à M. Cavé, de lui peindre les quatre murs d'une mairie en y faisant figurer les actes de la vie civile: la naissance, la conscription, le mariage et la mort (Goncourt,Journal, 1866, p.266).
[L'obj. désigne la composition à réaliser] Exécuter au moyen de peinture. Peindre une nature morte, des décors. Il a imaginé de décorer son salon de marines peintes à fresque (des marines en vue de la mer!) (Flaub.,Corresp., 1853, p.310).Son tableau est peint à grandes touches, sans préciosités ni tapotages (Huysmans,Art mod., 1883, p.37).Mon portrait et celui de mon fils aîné, peints par Jacques-Émile Blanche, ont perdu leur caractère moderne et sont déjà de vieux portraits de famille (Mauriac,Journal 1, 1934, p.67).
[Le compl. d'obj. dir. précédé de l'art. déf. désigne le genre pratiqué par l'artiste, sa spécialité] Peindre l'histoire, le paysage. Il répondit: −Monsieur, si je peignais le portrait, je n'aurais pas fait celui-ci (Balzac,Bourse, 1832, p.418).
C. − Au fig.
1. [Le suj. désigne une pers.] Représenter, évoquer quelque chose ou quelqu'un par un moyen d'expression autre que la peinture (paroles, musique, gestes), d'une manière qui frappe l'imagination et donne le sentiment du vrai. Vous dire tout cela, mon ami, ce serait vous exprimer l'ineffable, vous montrer l'invisible, vous peindre l'infini (Hugo,Rhin, 1842, p.166).Dans ce morceau terrible [l'air de Pizarre dans «Fidelio» de Beethoven], la joie féroce d'un scélérat (...) est peinte avec la plus effrayante vérité (Berlioz,À travers chants, 1862, p.76).Une des prétentions de Proust est de n'avoir voulu peindre ses héros que dans l'unicité de leur personne, de n'avoir jamais exercé cette activité proprement intellectuelle qui s'applique délibérément à les faire rentrer dans des classes, à en faire des types (Benda,Fr. byz., 1945, p.65):
4. On comprend qu'il est difficile de peindre les actions. Au vrai la seule peinture des actions est la danse, et l'on découvre bientôt en toute danse une recherche de l'immobile dans le mouvement, ce qui est la loi de la danse. Alain,Propos, 1923, p.466.
SYNT. Peindre des personnages, des caractères; peindre les moeurs, les vices, la société; peindre une situation; peindre son temps; peindre la vie, la réalité, le réel, la vérité; peindre par un geste, par un signe, par le dialogue, par des mots, par les sons; peindre en beau, en laid; peindre de, avec de vraies, fausses, vives couleurs.
Peindre sous des couleurs + adj.Les larmes aux yeux, il lui peint, sous les plus vives couleurs, la honte qu'une pareille usurpation va faire rejaillir sur leur famille (Cottin,Mathilde, t.1, 1805, p.113).[Dante] avait pensé, en décrivant l'enfer, le purgatoire, et le ciel, peindre, sous des couleurs allégoriques, les trois qualités, les trois manières d'être, de l'humanité (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p.214).
Locutions
Peindre + adj.,vx ou littér. Des nymphes et des satyres chantent dans une grotte qu'il faut peindre bien romantique, pittoresque (Chénier,Bucoliques, 1794, p.251).Je ne me crois d'autre génie, garant de mon mérite, que de peindre ressemblante la nature qui m'apparaît si clairement en de certains moments (Stendhal,H. Brulard, 1836, p.276).V. aussi infra empl. réfl. ex. de Gide.
Peindre comme + subst.Elle me parut fort mécontente de Lamontette, qu'elle me peignit comme un homme dangereux (Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, p.142).Il est si avantageux de nous peindre comme défenseurs de «la laïque»! (Gide,Corresp.[avec Claudel], 1912, p.189).
En empl. abs.:
5. Montaigne a eu, plus qu'aucun peut-être, ce don d'exprimer et de peindre; son style est une figure perpétuelle, et à chaque pas renouvelée; on n'y reçoit les idées qu'en images; et on les a, à chaque moment, sous des images différentes, faciles et transparentes pourtant. Sainte-Beuve,Port-Royal, t.2, 1842, p.442.
En empl. réfl.
dir. Se dépeindre; révéler, consciemment ou non, son propre caractère en s'exprimant. J'oserai tout dire, puisque encore une fois je n'écris pas ceci pour me peindre en beau, mais pour me montrer (Bourget,Disciple, 1889, p.124).J'avais quelque lecture et ne voudrais pas me peindre par trop niais (Gide,Si le grain, 1924, p.484).Louis Racine (...) dénonce le préjugé de ceux qui s'imaginent qu'un auteur se peint dans son ouvrage (Mauriac,Vie Racine, 1928, p.75).
indir. Se représenter quelque chose par l'imagination. On se peindrait difficilement la masse et la nature de nos sentiments, dans ce moment décisif où s'accumulaient en foule tant de violences, d'injustices et d'ouvrages! (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.49).
2. [Le suj. désigne un mode d'expression, un aspect du comportement] Traduire, exprimer, rendre d'une façon manifeste et frappante. Ce plain-chant du Moyen Âge doit être distingué de celui plus récent qui peint très bien les objets. Le primitif ne peint pas les objets, il fait pénétrer au centre de la chose en soi (Barrès,Cahiers, t.6, 1907, p.7).Tout cela de cette grande écriture raide, hautaine, qui peint si mal, n'en déplaise aux graphologues, le caractère de mon père (Duhamel,Notaire Havre, 1933, p.18):
6. Le style familier de la conversation fournit une expression qui peut peindre ce garçon en deux mots: il était cassant et pointu. Sa voix fêlée s'harmoniait à l'aigreur de sa face, à son air grêle, et à la couleur indécise de son oeil de pie. Balzac,Illus. perdues, 1843, p.581.
3. Empl. pronom. Apparaître de manière sensible.
a) [Le suj. désigne un obj. concr. ou son image] Se dessiner, se profiler, se refléter. Il regarde à ses pieds, dans le liquide azur Du fleuve qui s'étend comme lui calme et pur, Se peindre les coteaux, les toits et les feuillages (Chénier,Élégies, 1794, p.151).Une fois à Combray, dans la carriole du Dr Percepied, d'où j'avais vu se peindre sur le couchant les clochers de Martinville (Proust,Germantes 2, 1921, p.548).Quand je regarde un objet, il n'y a pas d'un côté le corps, ensuite l'image rétinienne, enfin l'image corrigée qui se peindrait dans quelque endroit du cerveau (Warcollier,Télépathie, 1921, p.35).
b) [Le suj. désigne un état, un phénomène mor.] Se manifester, se révéler d'une manière frappante. À l'effroi qui se peignit dans les yeux de la jeune fille, (...) on pouvait reconnaître la dernière lutte du doute contre la conviction (Dumas père, Monte-Cristo, t.2, 1846, p.558).Il faut voir les visages où tout se peint, et les regards. Des yeux d'homme, Sabiroux! On a toujours à dire là-dessus (Bernanos,Soleil Satan, 1926, p.257).
Au part. passé. La gaieté était peinte sur le visage de tous les matelots; ils paraissaient mieux portans et mille fois plus heureux que le jour de notre sortie de Brest (Voy. La Pérouse, t.2, 1797, p.69).
Prononc. et Orth.: [pε ̃:dʀ ̥], (il) peint [pε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1100 «orner, pourvoir de motifs décoratifs à l'aide d'une matière colorante» (Roland, éd. J. Bédier, 1810: E cil escuz, ki ben sunt peinz a flurs); ca 1140 (Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 113: Entrat en un muster de marbre peint a volte); ca 1140 (Wace, St Nicolas, 347 ds T.-L.; Ymages peintes äourent); ca 1165 escuz peinz a verniz; escu peint a color (Benoît de Ste-Maure, Troie, 10836; 21078, ibid.); 1690 toile peinte (Fur., s.v. toile); 1834 papier peint (Land., s.v. papier); b) p.ext. 1525-33 en parlant de ce qui est coloré, bigarré oyselletz painctz de couleurs estranges (Cl. Marot, Elégies, I, 121 ds OEuvres, éd. C.A. Mayer, t.3, 215), cf. 1565 (Belleau, Bergerie, Complainte II, 28 ds Hug.: ... humbles zephyrs... Portez soudain dessus vos ailes peintes...); 2. ca 1100 «représenter, figurer par des lignes et de la couleur» (Roland, 2594: Fait sei porter en sa cambre voltice; Plusurs culurs i ad peinz e escrites; v. note t.2, p.227); 1155 (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9295: Dedenz l'escu fu par maistrie De ma dame sainte Marie Purtraite e peinte la semblance); ca 1160 (Eneas, 7976 ds T.-L.: Guarde el tenple comfaitement Amors i est peinz folement E tient deus darz en sa main destre Et une boiste en la senestre); 1225-30 empl. abs. savoir poindre (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 163) - Fig. a) ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, op.cit., 18082, ibid.: vostre semblance delite Qu'en mon cuer port peinte e escrite); b) av. 1526 achever de peindre (quelqu'un) «rendre complet son malheur, sa ruine» (J. Marot ds OEuvres de Cl. et de J. Marot, éd. La Haye, 1731, t.5, p.232); c) 1669-84 réfl. «(d'une chose) se manifester, être patent» (La Fayette, Hist. Hte d'Angl. ds Littré: La mort se peignait sur son visage); 3. «modifier, rehausser l'aspect du visage par l'emploi de couleurs, de fards» a) av. 1544 peindre sa barbe (Cl. Marot, Epigramme A. G. Bruslard ds OEuvres, éd. C.A. Mayer, t.5, p.243); b) 1588 «farder (son visage)» (Montaigne, Essais, II, XII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.485). B. Ca 1160 «représenter à l'esprit par une description» peindre el parchemin (Eneas, 8787 ds T.-L.), cf. 1545 (Habert, Deplor. de Duprat, p.20 ds Hug.: Mettez ses maulx enormes [de la Mort] en lumiere... Paindez au vif ses efforts inhumains). Du lat. pingere «couvrir de couleur, teindre, enluminer; orner, décorer; représenter par le pinceau; figurer, dépeindre par la parole». Fréq. abs. littér.: 3561. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 7978, b) 4310; xxes.: a) 4184, b) 3505. Bbg. Duch. Beauté. 1960, p.89, 177.