| PAVESADE, subst. fém. A. − ANC. MAR. MILIT. ,,Rangée de boucliers ou pavois, placés autour du navire pour faire un rempart aux combattants`` (Jal1). B. − Toile qu'on tendait le long d'une galère, initialement pour cacher à l'ennemi ce qui se passait sur le pont, puis pour orner le navire. Tendre la pavesade (Ac.). Quand le bouclier disparut comme arme de guerre, les navires remplacèrent le pavois par des pavesades en étoffe ayant un double rôle: cacher ce qui se faisait à bord pendant les séjours à quai, décorer les lisses (Le Clère1960, s.v. pavois). Prononc. et Orth.: [pavzad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1526 pavezate (Inventaire de la Sainte-Marie Bonaventure, ms. B.N., vol. XXXVII, Mélanges, p.9397 ds Jal1: La Pavezate de la dicte nef); 1528 pavesade «rempart de boucliers installés sur le bord supérieur des navires et à l'abri duquel combattaient les arquebusiers» (lettre de Paul Jove au pape Clément VII [trad. de l'ital.] ds Le Journal d'un bourgeois de Paris sous le règne de François Ier, éd. V.-L. Bourrilly, Paris 1910, p.298). Empr. à l'ital. pavesata «id.», dér. de pavese (pavois*). Bbg. Hope 1971, p.215. _Vidos 1939, p.26, 49, 523. _Wind 1928, p.97, 140. |