| PAUPÉRISME, subst. masc. ÉCON. POL. État permanent de pauvreté d'une certaine classe sociale, ou de toute une population. Chaque famille, à chaque génération, compte un héritier et cinq ou six pauvres. Le paupérisme est ici fondé par la loi (Michelet, Chemins Europe, 1874, p.148).Il déclare qu'il va enseigner aux paysans le moyen de ne jamais avoir un seul pauvre parmi eux. Suit tout un système compliqué pour l'extinction du paupérisme (Zola, E. Rougon, 1876, p.286).L'East End, Whitechapel, ne sont pas, comme on le croit souvent, les quartiers les plus pauvres de Londres, pas plus que Londres n'est la ville la plus rongée de paupérisme de l'Angleterre (Morand, Londres, 1933, p.88).Prononc. et Orth.: [popeʀism̭]. Att. ds Ac. dep.1878. Étymol. et Hist. 1822 (Miss Wright, Voyage aux États-Unis d'Amérique, trad. J. T. Parisot, II, 338 et n. 1 ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl. pauperism, dér. sav., att. dep. 1815, de pauper «indigent» empr. lui-même au lat. (v. pauvre) et att. dep. 1631 (NED). Fréq. abs. littér.: 32. Bbg. Dub. Pol. 1962, pp.369-370. _Klare (J.). L'Élaboration du vocab. politico-soc. en France dans la première moitié du xixes. Beitr. rom. Philol. 1974, t.13, no1/2, p.269. _Vardar Soc. pol. 1973 [1970] p.283. |