| PATRIMONIAL, -ALE, -AUX, adj. A. − Qui fait partie d'un patrimoine. Domaine patrimonial, biens patrimoniaux, richesses patrimoniales. Palmer était un riche bourgeois dont la fortune patrimoniale provenait du commerce (Sand, Elle etlui, 1859, p.62).Je suis attaché à Fonteneilles par toutes sortes de liens; c'est notre terre patrimoniale (R. Bazin, Blé, 1907, p.166). B. − DR. Relatif au patrimoine. Droits patrimoniaux. Le principe de succession patrimoniale (...) est un mode indiqué par la nature de pourvoir aux fonctions vacantes et de parfaire une oeuvre commencée (Proudhon, Propriété, 1840, p.337).Des réserves patrimoniales des ménages existent; elles sont compatibles avec le régime de concurrence (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.215). REM. Patrimonialement, adv.À titre de patrimoine. V. pâtis A ex. de Guyot. Prononc. et Orth.: [patʀimɔnjal]. Plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1370 biens patrimonïaus (Jean le Fèvre, Matheolus, III, 1147 ds T.-L.); 1611 deniers patrimoniaux (Cotgr.); 2. 1671 avocat, procureur patrimonial (Pomey). Empr. au b. lat. jur. patrimonialis «du patrimoine». Fréq. abs. littér.: 37. DÉR. Patrimonialité, subst. fém.a) Système selon lequel une charge est obtenue par hérédité. De la même façon que la patrimonialité avait rongé l'efficacité royale, le principe électif menace l'impulsion révolutionnaire (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p.21).b) Action de transmettre (comme un patrimoine commun); fait d'appartenir à un patrimoine commun. L'idée finira donc par être admise d'une certaine patrimonialité des organes, de leur mise en commun et de leur circulation autour des hommes (David, Cybern., 1965, p.138).− [patʀimɔnjalite]. − 1reattest. av. 1757 regarder (qqc.) en patrimonialité «comme son propre patrimoine» (d'Argenson, Mém., [août 1739] éd. E. J. B. Rathery, t.2, 1859, p.215); de patrimonial, suff. -(i)té*. BBG. −Gohin 1903, p.252 (s.v. patrimonialement). _Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t.32, p.122. |