| PATINAGE, subst. masc. A. − [Corresp. à patiner1A, B] 1. Action d'évoluer, de se déplacer avec des patins à glace ou à roulettes; résultat de cette action. Patinage sur les canaux. Patinage. Glace où l'on n'a pas encore patiné. Ne se distingue pas de l'eau −perfide −on croirait glisser sur l'eau même (Gide,Feuillets,1896, p.103): . ... les peuples qui sont joliment valseurs sont les peuples où le patinage est une habitude. Les Françaises valsent le corps tout droit, tandis que les Hollandaises et les autres femmes des pays de patinage valsent avec ce penchement, cette courbe en dehors d'un corps courant sur la glace.
Goncourt,Journal,1892, p.203. − SPORTS. Activité consistant à pratiquer le patin à glace ou le patin à roulettes. Salle de patinage à roulettes; figures de patinage; patinage sur glace; professeur de patinage; patinage artistique, de vitesse. Peut-être même parviendrait-il à enseigner à un chat le bel art de jouer du tambour et à un lion le noble sport du patinage à roulettes (Queneau,Pierrot,1942, p.198).Les épreuves de patinage artistique furent disputées pour la première fois aux Jeux olympiques de 1924 à Chamonix (Jeux et sports,1967, p.1306). − SKI DE FOND. Demi-pas de patinage. ,,Poussées sur le ski aval en position perpendiculaire, le ski amont gardant la même direction`` (Gautrat Ski 1969). 2. P. anal., littér. Action de glisser en se déplaçant; résultat de cette action. Elle regardait (...) sur la surface miroitante [de la rivière] les rapides glissements et le patinage sans trêve des araignées aux longues pattes (E. de Goncourt, Zemganno,1879, p.20). B. − [Corresp. à patiner1C] Action de glisser, de tourner rapidement sur place par manque d'adhérence au sol. Comme l'adhérence du pneu sur le rail est le triple de celle d'un bandage d'acier, la charge nécessaire pour diminuer le patinage a été réduite d'autant. Ces voitures sont donc moins lourdes qu'un train ordinaire complet, d'où économie très sensible de force motrice (Albitreccia,Gds moyens transp.,1931, p.32).À la condition de donner à la locomotive un poids suffisant, le patinage n'existait pas. Les roues lisses adhéraient aux rails lisses (P. Rousseau, Hist. techn. et invent.,1967, p.257). Prononc. et Orth.: [patina:ʒ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1829 sports (Journal des modes, 31 janv., p.41 ds Fr. mod. t.17, p.298); 2. 1868 «action de glisser (en parlant des roues d'un véhicule)» (Littré). Dér. de patiner1*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Bassegoda (M.). Ét. du vocab. du patinage..., pp.168-169. (Thèse 3ecycle. Nancy. 1980). |