| * Dans l'article "PATHOLOGIQUE,, adj." PATHOLOGIQUE, adj. A. − Relatif à la pathologie, considéré sous l'angle de la pathologie. Analyse, théorie pathologique. Il lui ressemble évidemment, en ce qu'il diminue, quoique par une voie différente de la respiration, la quantité proportionnelle du carbone et de l'hydrogène du sang; les observations pathologiques paroissent confirmer ce résultat (Cuvier, Anat. comp., t.4, 1805, p.4).L'anatomie pathologique montre dans ce cas qu'au niveau cellulaire l'infection se signe par l'apparition intranucléaire de granulations primitivement acidophiles (P. Morand, Confins vie, 1955, p.137). B. − 1. Relatif à la maladie, qui est dû à une maladie. Synon. morbide; anton. normal.Accident, cas pathologique; symptôme, syndrome pathologique. Plusieurs savants ont tenté de définir l'état pathologique qui rendait cette jeune fille apte à subir de fausses perceptions de l'ouïe et de la vue (A. France, J. d'Arc, t.1, 1908, p.xxxiv).Elle se manifeste alors par des effets pathologiques en général bruyants, bien qu'ils soient ordinairement peu graves (Calmette, Infection bacill. et turbercul., 1920, p.177).Certaines races se distinguent d'autres toutes voisines par une force de résistance à certaines maladies, de véritables immunités pathologiques (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.281). − En partic. [En parlant d'un organe ou d'une fonction organique] Qui est anormal, qui est modifié par une maladie. Certains, comme Virchow, y virent une pièce pathologique, un crâne d'homme anormal, d'autres, comme Huxley, le considérèrent comme un crâne humain très primitif (Hist. sc., 1957, p.1414).[L'irradiation] détermine souvent la mort des éléments atteints, effet qui est utilisé pour détruire les tissus pathologiques (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.612). 2. Qui concerne des troubles, des dérèglements d'origine psychique, qui s'écarte de la normalité. L'angoisse pathologique, ressentie en l'absence même des menaces de mort, appartiendrait au premier type d'affections (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p.108).Or, dans toute perspective non scientifique (et aucune société ne peut se targuer de n'y point participer) pensée pathologique et pensée normale ne s'opposent pas, elles se complètent (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p.199). − Fam. Cas pathologique. Personne au comportement jugé anormal. Il admirait Christophe, comme un cas pathologique. Il savait ses idées sur la Révolution; et il voulait l'arracher au danger stupide que Christophe courait pour une cause qui n'était pas la sienne (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p.1326). − Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Elle pose le problème de savoir si la liaison établie par les constitutionnalistes entre le normal et le pathologique est aussi légitime qu'on l'assure (Mounier, Traité caract., 1946, p.34).L'inadaptation dans le jeu peut mener à une inadaptation caractérielle. Mais gardons-nous de conclure du domaine du pathologique, dans lequel certains processus s'exaspèrent, au domaine du normal (Jeux et sports, 1967, p.131). 3. Qui concerne les troubles, les états maladifs ou morbides liés à des phénomènes de société: . ... les recherches sur Paris sont présentées, saluées, comme une véritable révélation de ces phénomènes que l'on soupçonnait mais que l'on connaissait mal et auxquels le chiffre apporte, en quelque sorte, une forme nouvelle d'existence et une gravité supplémentaire: le développement de la population urbaine, l'inégalité devant la mort, les divers aspects pathologiques de l'existence urbaine.
Traité sociol., 1967, p.300. − P. métaph. Je finirai par croire qu'il y a parmi les intellectuels des anticommunistes organiques, comme il y a des antisémites pathologiques (Triolet, Prem. accroc, 1945, p.327). REM. -pathologique, élém. de compos. servant à construire des adj. du vocab. sav. spécifiant la localisation d'une maladie et qui est toujours vivant.a) Anatomo-pathologique, adj.Relatif à une affection atteignant un élément anatomique. Les effets de l'intoxication (...) se traduiront bientôt par cet état anatomo-pathologique si particulier que nous avons étudié sous le nom de cellule géante, premier stade de la lésion tuberculeuse (Calmette, Infection bacill. et turbercul., 1920, p.117). b) Physio-pathologique, adj.Relatif à un trouble, une atteinte physiologique. Il en résulte cette conséquence physio-pathologique très importante que l'atteinte anatomique ou fonctionnelle du rein, suivant les éléments de l'organe qu'elle frappe, détermine soit une rétention excessive et un défaut d'épuration, soit une élimination d'éléments qui devraient normalement réintégrer la circulation (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p.694). c) Psycho-pathologique, adj.Relatif à un trouble d'origine psychologique. Tout suicide peut et doit être expliqué à la fois par des causes sociales (y compris les cas psycho-pathologiques) et par des causes individuelles (Traité sociol., 1967, p.51). Prononc. et Orth.: [patɔlɔ
ʒik]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1552 (G. Paradin, Méthode de Fuchs, p.24 ds DG). Empr. au gr.
π
α
θ
ο
λ
ο
γ
ι
κ
ο
́
ς «qui traite des passions, des maladies». Fréq. abs. littér.: 360. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 64, b) 1214; xxes.: a) 289, b) 650. DÉR. Pathologiquement, adv.a) Du point de vue de la pathologie. L'étude des affections du coeur se divise en trois groupes distincts anatomiquement et pathologiquement (Garcin, Guide vétér., 1944, p.188).b) Sur le plan pathologique. Tout ce qui existe pathologiquement doit se trouver et s'expliquer physiologiquement (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.111).− [patɔlɔ
ʒikmɑ
̃]. − 1reattest. 1617 (D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, III, 22 ds Littré); de pathologique, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér.: 10. |