| PATATI, PATATA, onomat. Et patati (et) patata [À la fin d'un énoncé, sert à évoquer un bavardage interminable ou des propos insignifiants]. On se frotte les yeux avec son mouchoir, comme on bat le briquet pour obtenir du feu; on se désole, on est bien honteuse (...) mais ce n'est qu'un emprunt, et patati patata (Augier, Lionnes, 1858, pp.71-72).«Comment va-t-il? Qu'est-ce qu'il fait? Pourquoi ne vient-il pas? Est-ce qu'il est content? (...)» Et patati! et patata! (A. Daudet, Lettres moulin, 1869, p.120).− Var. Et patatipatali et patatatipatala. Elle a toujours quelque chose à dire, que je ferme mal les portes, et patatipatali et patatatipatala (Proust, Temps retr., 1922, p.749). Prononc. et Orth.: [patatipatata]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1524 patatin, patata onomat. évoquant un galop, une course (Le Franc-Archier de Cherré, 123 à la suite du Franc-Archier de Baignollet, éd. L. Polak, p.51); 1727 patati, patata (Marivaux, Prince travesti, acte II, scène 10 ds Théâtre compl., éd. F. Deloffre, t.1, p.376); 2. 1650 patatin patatac onomat. évoquant un long bavardage (Dassoucy, L'Ovide en belle Humeur, p.61); 1651 pati, pata (J. Loret, La Muse historique, 8 janv., vol. 1, p.81 ds Quem. DDL t.7); 1809 patati! patata! (Désaugier et Gentil, M. La Gobe, 9, ibid., t.19); 1816 et patati, et patata (Béranger, Chansons, Le Juge de Charenton, II, 41, ibid.). Onomat. issues d'un rad. patt- qui a servi à former en fr. un grand nombre de noms et d'onomat. évoquant des bruits de coups, de chocs, de chute, de galopade, de bavardage, etc. (v. FEW t.8, pp.29-51, en partic. pp.34 et 45-46). Bbg. Quem. DDL t.5, 19. |