| PATAPOUF, onomat. interj. et subst. masc. I. − Onomat. interj., fam. [Sert à exprimer un bruit de chute brutale] Synon. badaboum, patatras, pouf, vlan.Et patapouf! Le voilà par terre. Empl. subst. masc. Grand bruit. Faire patapouf (Lar. 20e). Ces énergumènes augmenteraient notablement l'animation et le patapouf (Arnoux, Roi, 1956, p.16). II. − Subst. masc., fam. ou pop. Enfant ou adulte gros et lourd, à la démarche maladroite. Synon. empoté, lourdaud, pataud.Tu ne connais pas Dieudonné!... C'est un poupard qui a dix ans. Un gros patapouf!... (Adam, Enf. Aust., 1902, p.7).J'avais du mal de ne pas rire de ces patapoufs et de ces femmes lentes et sentimentales abandonnées aux bras de leurs cavaliers traînards (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.262): . Elle (...) se retourna et se trouva nez à nez, si on peut le dire, avec une espèce de patapouf énorme, informe et blafard, comparable aux bonshommes de neige que construisent les enfants, l'hiver...
Boylesve, Leçon d'amour, 1902, p.145. − Personne lourdaude, maladroite. Synon. balourd, empoté, lourdaud.Quel patapouf, s'écria Madeleine, dès que je ne suis pas près de lui il ne fait que des bêtises (L. de Vilmorin, Lit à col., 1941, p.259). Prononc.: [patapuf]. Étymol. et Hist.1. 1785 «homme, enfant gros et lourd» (Beffroy de Reigny, Les Lunes du Cousin Jacques, no2, juin, p.66 ds Quem. DDL t.19: ce gros patapouf); 2. a) 1786 dans une suite d'onomat. évoquant un bavardage interminable (Id., ibid., no19, sept., p.43, ibid.); b) 1792 onomat. exprimant le bruit d'une chute (Le Père Duchêne fout son bonnet de travers, p.6, ibid.). Onomat. comp. de l'élém. pata- (cf. patafioler, patapon) et de pouf1* (cf. FEW t.8, p.36a et 46a, s.v. patt-). |