| PASTOPHORE, subst. masc. ,,Prêtre du culte égyptien, qui, dans les cérémonies d'Isis ou de Sérapis, portait une petite chapelle contenant l'image du dieu`` (Lavedan 1964). Au moment le plus solennel, le grand-prêtre, debout sur le dernier degré, devant le tabernacle, accosté à droite et à gauche de deux diacres ou pastophores, élevait le principal élément du culte, le symbole du Nil fertilisateur, l'eau bénite, et la présentait à la fervente adoration des fidèles (Nerval, Filles feu, Isis, 1854, p.652).Seuls, les collèges voués au culte des dieux orientaux (pastophores (...), dendrophores...) conservèrent des dévots (Renan, Marc-Aurèle, 1881, p.569).Prononc.: [pastɔfɔ:ʀ]. Étymol. et Hist.1. 1546 «prêtre» (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XLVIII, p.319, ligne 40); en partic. iron. 1775 (Volt., Lett. d'Alemb., 8 avr. ds Littré); 2. 1552 «prêtre qui en Égypte portait dans les processions une petite chapelle avec la statue d'un dieu» (Rabelais, Briefve Declaration ds Quart Livre, éd. R. Marichal, p.273). Empr. au gr.
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ς «prêtre chargé de porter un π
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ς», c'est-à-dire prob. un dais (v. Chantraine), le π
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ς étant d'abord un rideau brodé de lit nuptial. Bbg. Sculpt. 1978, p.530. |