| PASTÈQUE, subst. fém. A. − BOT. Plante cucurbitacée, cultivée dans les régions chaudes, notamment dans les pays méditerranéens, pour ses gros fruits comestibles, lisses, aqueux, à chair rose, verdâtre ou blanche, à saveur rafraîchissante. Pastèque blanche, rouge; champ de pastèques. Sur la grève [d'une île], on cultive des pastèques (Du Camp, Nil, 1854, p.173).Certaines Cucurbitacées sont cultivées pour leur fruit comestible (...). Le Citrullus vulgaris, Pastèque ou Melon d'eau, originaire d'Afrique tropicale et australe, est cultivé dans toutes les régions chaudes du globe (Bot., 1960, p.1155 [Encyclop. de la Pléiade]). B. − P. méton. Fruit de cette plante. Synon. vulg. melon* d'eau.Grains, jus, tranche, pulpe de pastèque; confiture, sorbet de pastèque; marchand de pastèques; pastèque fraîche, juteuse, savoureuse; mordre dans une pastèque. Les familles pauvres, qui se contentent des pastèques, des figues de Barbarie, qu'elles consomment en grandes quantités (R. Lalanne, Alim. hum., 1942, p.17).Et le jour de la fête on pouvait cueillir (...) les grandes pastèques vertes dont l'intérieur frais était de la couleur de la langue (Butor, Passage Milan, 1954, p.243).V. melon A ex. de Du Camp et de Cendrars: . Un déjeuner du Midi, frais et gai à l'oeil (...) faisant alterner sur la nappe les gros poivrons verts et les figues sanglantes, les amandes et les pastèques ouvertes en gigantesques magnolias roses...
A. Daudet, N. Roumestan, 1881, p.64. − P. anal., arg., vieilli. Visage. Faire saigner la pastèque. ,,«Frapper à la figure», expression signalée par Esnault, Poilu s.v. gercer la tomate`` (Renson 1962, p.469). Prononc. et Orth.: [pastεk]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. 1619 fruit (Fr. Pyrard, Voyage, t.1, p.447 ds Arv., p.398: il [...] mange [...] plusieurs sortes de potage de légumes, herbes, melons, concombres et autres fruicts, comme Pasteques et autres); 2. 1762 plante (Ac.). Altér. (d'abord graph. puis phonét.) de pateque ([1530?], J. Thenaud, Voyage et Itinaire de oultre mer, Paris, Saint-Nicolas, [s.d.], foB 2 ro: plusieurs jardins plains de fructiers dherbes, poupons, Pateques, cassiers, palmes, et autres choses singulieres; aussi foD 4 ro), empr. à l'ar. biṭṭîḫa ou baṭṭīhP̆a «melon d'eau», lui-même déjà empr., par les botanistes, en lat. médiév.: batheca arabica (xves.) et batheca inda (1562), v. FEW t.19, p.32a. Fréq. abs. littér.: 61. Bbg. Hehn (V.). Kulturpflanzen und Haustierer in ihrem Übergang aus Asien... Berlin, 1902, p.316. _Monnot (R.). Dat. nouv. Fr. mod. 1952, t.20, p.225. |