| PASQUINER, verbe Vieilli A. − Empl. trans. ,,Diriger contre quelqu'un ou quelque chose des pasquins, des plaisanteries`` (Littré; dict.xixeet xxes.). Synon. railler. B. − Empl. intrans. Faire, dire des plaisanteries. Hier, Gambetta, un peu grisé par son succès oratoire et la nomination de la fournée de sénateurs républicains, est resté jusqu'à deux heures du matin dans les bureaux de la République, blaguant et pasquinant (Goncourt, Journal, 1875, p.1096). REM. Pasquinant, -ante, part. prés. adj.,vieilli. Synon. bouffon, railleur.Une de ces conversations décousues, mimées, pasquinantes (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p.65).D'Hervilly, qui est là, a toujours ce joli esprit pasquinant d'autrefois. Il fait un drolatique et fantasque tableau du pont d'Asnières, traversé, sous un ciel vert d'automne, par Hyacinthe, dont on ne voyait que le nez, avec les goulots de deux bouteilles d'eau-de-vie gonflant ses poches et qu'il rapportait de sa maison de campagne (Goncourt, Journal, 1871, p.721). Prononc.: [paskine], (il) pasquine [-kin]. Étymol. et Hist. 1583-84 (Brantôme, Des Dames ds OEuvres, éd. L. Lalanne, t.9, p.515: car telles dames y a-il qu'elles ne sçauroyent marcher ny broncher le moins du monde sur leur honneur, [...] que les voilà aussitost descriées, divulguées et pasquinées partout). Dér. de pasquin*; dés. -er. |