| PARTICIPE, subst. masc. GRAMM., LING. ,,Adjectif ainsi nommé parce que les grammairiens anciens le considéraient comme participant d'une part de la catégorie des noms en ce qu'il peut comme l'adjectif être fléchi, d'autre part de la catégorie des verbes en ce qu'il peut éventuellement exprimer le temps et la voix et être doué de rection`` (Mar. Lex. 1951). Participe futur. Ils ont fourré des participes, tendu des embûches de pluriels équivoques, dans cette dictée qui arrive à n'avoir plus aucun sens, tant ils ont tortillé et hérissé toutes les phrases (Colette,Cl. école,1900, p.196).Le Français adulte accorde les participes par une sorte de flair qu'il serait bien incapable de justifier (Mounier,Traité caract.,1946, p.646):1. Comme verbe, le participe admet les compléments d'objet et les compléments circonstanciels; il peut aussi marquer plusieurs nuances temporelles. Comme adjectif, il peut servir d'épithète ou d'attribut et subir les variations en genre et en nombre.
Grev.1969, § 766. − En appos. avec valeur d'adj. Proposition participe absolue. Synon. de proposition participiale*.Le participe (présent ou passé) peut s'employer en construction absolue avec un sujet propre: il sert alors à former une proposition participe absolue, qui équivaut à une proposition circonstancielle et qui reste grammaticalement indépendante de la proposition principale (Grev.1969, § 803). − Participe présent. Participe dont la désinence en français est toujours -ant, qui exprime une action simultanée à l'action exprimée soit par le verbe de la principale, soit par le contexte. Participe présent employé comme verbe, employé comme adjectif; participe présent invariable. Nulle distinction, autrefois, entre l'adjectif verbal et le participe présent; mais l'Académie en pose une peu commode à saisir (Flaub.,Bouvard,t.2, 1880, p.15).J'en étais parvenu avec mon institutrice à cet endroit de la grammaire qui était (...) le plus embarrassant et le plus difficile, surtout en ce qui concerne la distinction de l'adjectif verbal et du participe présent (A. France,Pt Pierre,1918, p.231). − Participe passé. Participe de désinence variable selon les verbes qui, employé comme forme verbale, se combine avec les auxiliaires être ou avoir pour former des temps composés ou qui, employé comme adjectif, a la valeur d'un qualificatif et s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il détermine. Participe passé employé comme verbe ou comme adjectif, sans auxiliaire, comme préposition ou adverbe, suivi d'un infinitif; accord du participe passé; participe passé des verbes impersonnels ou pris impersonnellement, des verbes intransitifs, des verbes pronominaux; participe passé passif. Déraciné, ée: participe passé. On dit substantivement au sens figuré, un déraciné (Barrès,Cahiers,t.8, 1910, p.265): 2. ... fière de la grammaire qu'elle sait, elle répondit d'abord à toutes les épîtres par d'impertinents petits billets où elle avait soin d'accumuler les participes passés, heureuse de faire montre de son orthographe.
Péladan,Vice supr.,1884, p.149. Prononc. et Orth.: [paʀtisip]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1265 participle (Henri d'Andeli, Bataille des sept arts, 259 ds OEuvres, éd. A. Héron, p.52); xiv[ms.] participe (ds Thurot, pp.51 et 187); 1550 participe passif; participe prezent (L. Meigret, Tretté de grammere françoeze, éd. W. Foerster, pp.84 et 98); 1721 participes passez (Trév.). Empr. au lat. participium (dér. de particeps «qui prend part») «participe» (Varron, Quintilien), et «participation» à basse époque dans la lang. jur. Le participe est ainsi nommé parce que les grammairiens anciens le considéraient comme participant de la catégorie des noms et de celle des verbes (Mar. Lex. 1951). Fréq. abs. littér.: 109. Bbg. Barrera-Vidal (A.). Participe présent, adj. verbal et gérondif. Praxis. 1969, t.16, no3, pp.297-310. _ Bastin (J.). Le Participe passé dans la lang. fr. et son hist. Saint-Pétersbourg, 1880, 58 p._ Gettrup (H.). Le Gérondif, le participe présent et la notion de repère temporel. R. rom. 1977, t.12, no2, pp.210-271. _ Nyrop (K.). Romania. 1880, t.9, pp.614-617. |