| PARLAGE, subst. masc. A. − Vieilli. Bavardage, paroles inutiles ou creuses. Synon. parlerie (rem. s.v. parler1).J'ai assez causé hier au bal avec Amélie. Je n'ai rien, absolument rien trouvé ni dans sa tête ni dans son coeur. C'est un parlage perpétuel presque toujours en ricanement ou cousu de phrases qui ne se suivent pas et auquel il est impossible qu'elle attache aucun sens (Constant, Journaux, 1803, p.29).Allons, maintenant me voilà lancé dans le parlage, dans les mots (Flaub., Corresp., 1839, p.51).Le banquet fut bruyant, grâce au parlage du jeune prince: il ne cessa de discourir de sa promenade à cheval, de son cheval, des frasques de son cheval sur le gazon, des ébrouements de son cheval dans les terres labourées (Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.477). − P. anal. [En parlant d'oiseaux] C'était un doux parlage de tous à la fois, huppes, mésanges, piquebois, chardonnerets, bouvreuils, moines et miss (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.448). B. − Fam. Manière de parler, discours. Nous restons seuls, toute la soirée, sans un coup de sonnette d'homme politique dans ce parlage d'art et de littérature (Goncourt, Journal, 1876, p.1126).Et pis i'n'appellent pas les choses par leur nom: «Dites-moi donc, s'il vous plaît, quels sont les éléments cantonnés à X...» les éléments, qu'est-ce que c'est que ce parlage? dit Volpatte (Barbusse, Feu, 1916, p.131). − En partic. ,,Discours apprêtés que l'on tient dans le dessein de tromper`` (Littré). Prononc. et Orth.: [paʀla:ʒ]. Att. ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1773 «bavardage» (Galiani, Corresp., 2, 208, d'apr. FEW t.7, p.608a); 1788 (Fér. Crit.: mot nouveau, bon pour le style plaisant et critique). Dér. de parler1*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 33. |