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PARAPHE, PARAFE, subst. masc.
A. − Marque faite d'un ou de plusieurs traits de plume, droits ou incurvés, qu'on ajoute parfois à la signature, pour l'orner ou la singulariser. Signature ornée d'un paraphe; paraphe compliqué, élégant, énergique, prétentieux. Cette signature était inachevée; l'e final et le paraphe habituel y manquaient (Verne,500 millions, 1879, p.241).Une main féminine a gravé: Marie (...) et la fin du nom s'élance en parafe ardent, qui monte comme un cri (Colette,Vagab., 1910, p.6).La signature longue et pâlie de son grand-père, terminée d'un paraphe tortillé d'homme prudent (Druon,Gdes fam., t.2, 1948, p.40):
. Au bas de la page, il improvise une signature. Elle tombe, comme une pierre dans l'eau, dans une ondulation et un remous de lignes à la fois régulières et capricieuses, qui forment le paraphe, un petit chef-d'oeuvre. La queue du paraphe s'égare, se perd dans le paraphe lui-même (...). Inutile de dire que le tout est fait d'un seul trait de plume. Renard,Poil Carotte, 1894, p.143.
B. −
1. Signature schématique, souvent abrégée aux initiales du nom. Trois ou quatre cents zélés l'ont signée [votre liste]; cent cinquante politiques y ont mis leur parafe (Dumas père, Henri III, 1829, i, 7, p.138).Elle le prie de signer son nom sur un carnet d'autographs, à moitié rempli déjà de paraphes de rencontre (Martin du G.,Devenir, 1909, p.109).
2. DROIT
a) ,,Signature abrégée réduite généralement aux initiales du signataire apposée en marge pour l'approbation des renvois ou des ratures dans un acte juridique`` (Barr. 1974). Mettre son paraphe pour approuver une addition, une rature (Ac. 1935). Le président n'aura (...) qu'à demander à Zola l'ordre ministériel d'après lequel il a prétendu qu'Esterhazy fut acquitté. S'il apporte ce document sur papier timbré, avec signatures et paraphes régulièrement légalisés, on soumettra la chose à Bertillon (Clemenceau,Iniquité, 1899, p.315).
b) ,,Apposition par un magistrat d'une formule et de sa signature, pour authentifier la date de présentation et le nombre de feuilles d'un registre avant qu'il en soit fait usage`` (Cap. 1936). Collationné avec parafe (Ac. 1878).
Prononc. et Orth.: [paʀaf]. Ac. 1694: parafe, 1718-1878: -fe ou -phe, 1935: -phe ,,on écrit aussi parafe``. Littré: -fe, -phe; Rob., Lar. Lang. fr.: -phe, -fe. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.267: -fe, graph. déjà recommandée ds Fér. Crit. t.3 1788 comme étant ,,la plus simple et la plus commode``. Étymol. et Hist. 1. Vers 1390 paraphe [ms. des 1resannées du xves.] «paragraphe» (Jean le Petit, Livre du miracle de Basqueville [ms. B.N. fr. 12470, fo71 ro], éd. P. Le Verdier, p.145); xves. [ms.] paraffe (Rozier des guerres, B.N. fr. 442, fo55 rods Gdf.); 2. a) 1394 «signature abrégée» (Archives de la Chambre de Commerce, art. 32 d'apr. Ouin-Lacroix, Hist. des anc. corporations d'arts et métiers, p.661: Signé G. Le Melle et J. Garoul, avec grifs et paraphes); b) 1690 dr. (Fur.: les Notaires font mettre des parafes à tous les renvois, les apostilles et les ratures d'un contrat). Soit empr. au lat. médiév. paraphus, paraffus (v. Latham et Du Cange), issu p.altér. du lat. paragraphus, v. paragraphe; soit issu par contraction de paragraphe*. Le sens 2 peut s'expliquer par la ressemblance de la signature abrégée avec le signe § qui sert à distinguer les différentes parties d'un texte. Voir FEW t.7, p.617b-618a. Fréq. abs. littér.: 88. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p.39.