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PARANYMPHE, subst.
HISTOIRE
A.− [En Grèce] Personne qui conduisait le/la marié(e) à la maison nuptiale le jour de ses noces. Le soir, celle des deux qui est la fiancée est amenée à sa nouvelle demeure, assise sur un char fleuri entre son «mari» et la paranymphe, environnée de torches et de joueuses de flûte (Louys,Aphrodite, 1896, p.65).
B. − [En France]
1. ,,Seigneur désigné pour conduire une princesse qui se marie, de la cour de son père à celle de son époux`` (Lar. 19e-Lar. encyclop.). Les capitulaires ordonnaient que les époux seraient conduits à l'autel par leurs paranymphes pour recevoir la bénédiction nuptiale (Lar. 19e):
. la princesse: −Que reste-t-il? Jetez le manteau sur mes épaules. Vite! J'ai hâte! Agrafez-le, ici! Et toi, pose la couronne sur ma tête, ô paranymphe! le commandant: −Sois reine! Claudel,Tête d'Or, 1901, 3epart., p.299.
2. P. anal. [À propos des pers. accompagnant la postulante lors d'une prise de voile] Instinctivement il chercha l'autre, gêné quand même dans ses habitudes, par cette absence de l'homme dans un mariage. Se roidissant contre son émotion, la postulante franchit la nef, pénétra dans le choeur, s'agenouilla à gauche, sur un prie-Dieu, devant un grand cierge, assistée de sa mère et de sa soeur, lui servant de paranymphes (Huysmans,En route, t.1, 1895, p.204).
C. − [Dans l'ancienne université de Paris] Ami du candidat à la licence, qui le conduisait à la chancellerie pour les formalités de l'examen et le complimentait publiquement après la réception. (Dict.xixeet xxes.).
P. méton. [Dans les anciennes facultés de méd. et de théol., à la fin de chaque licence] Discours solennel prononcé en cette circonstance et où l'orateur faisait l'éloge des licenciés. Paranymphe (...). Une sorte de pédantisme introduisit (...) cette dénomination dans le vocabulaire des médecins, pour l'appliquer (...) au discours qui terminoit chaque année de licence. Où la poésie alloit-elle se placer! (Encyclop. méthod. Méd.t.111824).
P. ext., vieilli, littér. Tout discours d'éloge, de félicitation. Prononcer un paranymphe; louer dans un paranymphe. Je n'ai plus rien à dire, sinon que j'aurais bien pu faire pour préliminaire un paranymphe, ou mon éthopée, ou bien encore, sur l'art, un long traité ex professo; mais il me répugne de vendre de la préface (Borel,Champavert, 1833, p.12).
Prononc. et Orth.: [paʀanε ̃:f]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. xves. subst. fém. «amie de la mariée qui l'assistait le jour de ses noces» (Gloss. fr.-lat., B. N. L. 7684 ds Gdf. Compl.). II. 1. 1530 fig. «compagnon» (J. Bouchet, Noble Dame, fo24 ro, ibid.); 1549 «ami du marié qui l'assistait le jour du mariage» (Est.); 2. 1552 «médiateur» (Rabelais, Tiers-Livre, éd. M. A. Screech, XLI, p.283); 3. a) 1580 «dans l'ancienne université de Paris, celui qui introduit le futur docteur et le recommande» (La Porte, Epith., 301 vods Hug.); b) 1623 «discours élogieux fait au docteur ayant eu sa licence» (Sorel, Francion, éd. Colombey, 182); 4. 1608 «apologie, éloge en général» (M. Regnier, Satyre V ds OEuvres, éd. G. Raibaud, p.57); 5. 1762 «celui qui était choisi pour conduire une princesse de la cour de son père à celle de son époux» (Ac.). I empr. au lat. paranympha «celle qui reconduit les mariés, fille d'honneur». II empr. au lat. paranymphus «celui qui reconduit les mariés, garçon d'honneur» gr. π α ρ α ́ ν υ μ φ ο ς.