| PARACHUTE, subst. masc. A. − Appareil généralement constitué d'une voilure de toile susceptible de se déployer automatiquement ou sur commande et reliée à un harnais par des suspentes réparties sur son pourtour, destiné à ralentir la chute de personnes ou d'objets dans l'atmosphère. Parachute dorsal, ventral; parachute à ouverture automatique, à fentes; parachute de stabilisation, de réserve; parachute antivrille; toile, harnais, suspente de parachute; saut en parachute. M. Degen exécute son expérience aérostatique, la plus audacieuse qui ait été faite depuis celle du parachute (Jouy, Hermite, t.5, 1814, p.280).Et puis j'ai sauté, dit-il, j'ai mal sauté. Je me suis vu tourbillonner. J'ai craint, en l'ouvrant trop tôt, de m'entortiller dans mon parachute (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p.293): . Quel est cet amas de blancheur? (...) Il a la courbe d'une grandiose colonne vertébrale, les rayures des côtes gigantesques... Et c'est en réalité un immense parachute blanc, strié de noir.
Triolet, Prem. accroc, 1945, p.403. − P. métaph. Alors que deviendrez-vous sans mari? Ménagez donc le vôtre au même titre que vous soignez votre beauté, qui est après tout le parachute des femmes, aussi bien qu'un mari (Balzac, Langeais, 1834, p.325). − En parachute.À la manière d'un parachute qui descend. Les arbres se dégonflent et les feuilles tombent par-dessus bord et tournent en parachute (Cendrars, Du monde entier, La Guerre au Luxembourg, 1916, p.109). ♦ MÉD. Valve mitrale en parachute. Malformation de la valve mitrale dont les cordages convergent vers un pilier unique (d'apr. Méd. Flamm. 1975). − AÉRONAUT. Parachute de queue. Petit parachute s'ouvrant derrière un avion à réaction et destiné à le freiner lors de son atterrissage ou de son appontage. (Ds Lar. encyclop.). B. − P. anal. Dispositif de sécurité destiné à arrêter la chute des ascenseurs et des bennes dans les puits de mines en cas de rupture des câbles. Parachute à verrous, à arc-boutement, à friction, à câble. On s'est préoccupé, pour le cas de rupture du câble, des moyens de retenir la cage suspendue aux parois du puits (...). Le principe des parachutes est incontestablement salutaire (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p.1094). C. − HORLOG. Pièce destinée à empêcher que l'axe du balancier d'une montre ne ressente les chocs violents qui pourraient le rompre. Ce vice que nous signalons fait qu'on se garde bien de mettre des parachutes aux chronomètres (Chesn.t.21858). Prononc. et Orth.: [paʀaʃyt]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1784 «appareil permettant de ralentir la chute d'une personne ou d'un objet qui tombe d'un aérostat» (J. Montgolfier, lettre, 24 mars ds Annales chim. et phys., t.31, messidor an VII [1799], p.270); 1785 (Mémoires secrets, XXIX, 238, 31 août ds Zastrow, p.57); 2. 1832 horlog. (Raymond); 3. 1858 «dispositif de sécurité qui permet d'arrêter la chute accidentelle de la benne dans un puits de mine» (Chesn.). Comp. de para-2* et de chute*. Fréq. abs. littér.: 45. |