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PARABOLE1, subst. fém.
A. −
1. Court récit allégorique, symbolique, de caractère familier, sous lequel se cache un enseignement moral ou religieux, que l'on trouve en partic. dans les livres saints et qui fut utilisé par le Christ dans sa prédication. Le Seigneur a conduit son peuple par une voie obscure, afin que ses desseins s'accomplissent. Il a parlé à son peuple en paraboles (Saint-Martin, Homme désir, 1790, p.17).[Le Messie] enseigne sur les places des cités et les marches du Temple (...). Il emprunte au sol la trame de ses paraboles et l'objet de ses images. C'est le figuier stérile dans la vigne; (...) c'est l'ivraie que l'on arrache et que l'on jette au feu, comme l'homme d'iniquité du champ céleste; c'est l'eau vive qui désaltère à jamais (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p.201):
1. La parabole est (...) comme un composé de corps et d'âme. Le corps, c'est le récit lui-même dans son sens obvie et naturel, récit qui se tient par lui-même et ne renferme que des éléments appartenant aux réalités ordinaires. L'âme est une suite d'idées parallèles aux premières, se déroulant dans le même ordre, mais dans un plan supérieur, de sorte qu'il faut être averti et apporter de l'attention pour les saisir. Bible1912.
SYNT. Parabole biblique, évangélique, orientale, rabbinique; parabole énigmatique, obscure; citer, commenter, expliquer une parabole; se servir de paraboles; l'interprétation des paraboles; la parabole du bon samaritain, de la brebis égarée, de l'enfant prodigue, du figuier stérile, de l'ivraie et du bon grain, du lazare et du riche, de la paille et de la poutre, des vierges sages et des vierges folles.
En partic. Les paraboles de Salomon. Le livre des proverbes de Salomon. Les proverbes de Salomon sont aussi appelés les paraboles de Salomon (Ac.).
2. P. ext. Récit symbolique quelconque. Synon. allégorie, apologue, comparaison, fable.Il se fit apporter un vase de verre plein de grains de maïs noir, il y jeta quelques grains de maïs blanc (...). −Frères, vous êtes le maïs noir, les blancs vos ennemis sont le maïs blanc! (...). Une nouvelle acclamation (...) accueillit la parabole du chef (Hugo, Bug-Jargal, 1826, p.125).Le poème en prose doit aussi éviter les paraboles baudelairiennes et mallarméennes, s'il veut se distinguer de la fable (Jacob, Cornet dés, Préf., 1916, p.17):
2. Ce goût de paraboles, d'énigmes, cette habitude de parler toujours images, d'envelopper les préceptes d'un voile qui semble les conserver, durent encore en Asie; leurs poëtes, leurs philosophes, n'ont jamais écrit autrement. Florian, Fables, 1792, p.26.
B. − Fam. Parler par paraboles. Parler par allusions, en termes ambigus, détournés, obscurs. Le comte, voyant que les deux époux commençaient à parler par paraboles, prit l'air distrait (Dumas père, Monte-Cristo, t.2, 1846, p.23).
REM. 1.
Paraboliste, subst. masc.,rare, littér. [Corresp. à supra A] Auteur de paraboles. Son style [de Jésus] (...) se rapprochait (...) du tour des parabolistes hébreux (Renan, Vie Jésus, 1863, p.174).Et cela se comprend, ce groupe symboliste, outillé d'esprits si divers et de nuances différentes, où l'on voit des romanciers satiriques et mystiques comme Paul Adam (...), des parabolistes comme Bernard Lazare (Régnier, inJ. Huret, Enquête sur l'évolution littér., 1891, p.92 ds Quem. DDL t.10).
2.
Paraboler, verbe intrans.,hapax. Assis sous un arbre, il [Jésus] parabolait «Heureux les pauvres d'esprit, ceux qui ne cherchent pas à comprendre, ils travailleront dur, ils recevront des coups de pieds au cul, ils feront des heures supplémentaires qui leur seront comptées plus tard dans le royaume de mon père» (Prévert, Paroles, 1946, p.35).
Prononc. et Orth.: [paʀabɔl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Fin du xiies. parables «sentences de Salomon» (Sermons de saint Bernard sur le Cantique des cantiques, I, éd. A. Henry ds Mél. J. Horrent, 1980, p.176, 11); 1265 parabole (Justice et plaid, éd. Rapetti, p.10); 2. 1269-78 «récit allégorique sous lequel se cache un enseignement» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 7124). Empr. au lat. eccl. parabola, parabole «récit allégorique des livres saints sous lequel se cache un enseignement», en lat. class. «comparaison, similitude», empr. au gr. π α ρ α β ο λ η ́ «comparaison», également att. au sens chrét. dans la trad. gr. du N. T. Voir aussi parole.