| PAPISME, subst. masc. Péjoratif A.− HIST. RELIG. CATH. Doctrine des partisans de l'autorité absolue du pape. Synon. ultramontanisme.On me voyait souvent plongé dans des livres de controverse religieuse; je savais par coeur des passages des Pères, des décisions des premiers conciles; j'aurais pu discuter sur les dogmes comme un docteur, j'étais retors en arguments contre le papisme (Loti, Rom. enf., 1890, p.123). B. − [Chez les Protestants, notamment dans la bouche des Anglicans] Catholicisme romain. Abjurer le papisme. La tradition exigeait que quiconque était retourné aux abominations du papisme, s'il voulait rentrer dans ses droits de bourgeoisie, fît deux ou trois jours de prison (Guéhenno, Jean-Jacques, 1950, p.95): . ... les menées sourdes en Angleterre et en Irlande de notre ambassadeur, M. de Polignac, contre le protestantisme ont sans doute déterminé la mesure politique qui a entraîné les membres de la Chambre des Communes à s'élever fortement contre l'association irlandaise. Il s'amasse pour l'avenir un grand orage. Le papisme triomphera-t-il?
Delécluze, Journal, 1825, p.132. Prononc.: [papism̭]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1553 (Papiers d'État du cardinal de Granvelle publiés sous la direction de Ch. Weiss, t.4, p.32). Dér. de pape1*; suff. -isme*; cf. le lat. médiév. papismus «id.» (ca 1550 ds Latham). Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p.147. _Dub. Pol. 1962, p.363. _Richard (W.) 1959, p.67. |