| PAPALIN, -INE, adj. et subst. masc. I. − Subst. masc., HIST. A. − Ancienne monnaie des États pontificaux. (Dict. xixeet xxes.). B. − Soldat du pape. À la porte de la Romagne si malheureuse, Ferrare sous le joug d'une garnison de Papalins, d'Autrichiens et de vieux abbés (Chateaubr.,Mém., t.4, 1848, p.412). C. − Péj., vieilli. Partisan du pape en tant que chef de l'Église catholique romaine. Synon. papiste.Acharné papalin, Politiqueur, Tu fais trop le malin, Jeune homme coeur (Péguy,Quatrains, 1914, p.609): . Il a vu des socialistes, des radicaux, des modérés, subir humblement cet interrogatoire et y répondre dans des termes à réjouir le coeur des monarchistes et des papalins qui organisent contre la République la grande revanche du sabre et du goupillon.
Clemenceau,Iniquité, 1899, p.331. II. − Adjectif A. − Synon. vx de papal (v. ce mot A).Une garde de cent hommes des troupes autrichiennes et papalines, occupait l'auberge (Chateaubr.,op.cit., p.426). B. − Péj., vieilli. Qui est du parti du pape ou de l'Église catholique romaine. Journaux papalins. Il avait ce talent, dit Spuller, de faire avaler cette politique à la fois papaline et libre-penseuse (Goncourt,Journal, 1883, p.254).Rothschild qui est du parti d'Arthur Meyer lequel est plus papalin que le pape et plus «capitaliste» que le capital (Clemenceau,Iniquité, 1899, p.164). Prononc. et Orth.: [papalε
̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1625-46 «soldat du pape» (Maréchal de Bassompierre, Ambassade en Suisse l'an 1625, t.2, p.119); 2. 1688 papelin «partisan du pape» (Bossuet, Hist. des variations des églises protestantes, L. I ds OEuvres, éd. F. Lachat, t.14, p.48); 3. 1723 «ancienne monnaie des États du Pape» (Fleury, Hist. eccl., t.18, p.376). B. Adj. synon. péj. de papal 1650 (G. Patin, Lettres, éd. J.-H. Reveillé-Parise, t.2, p.41). Empr. à l'ital. papalino, att. comme adj. dep. le xviies. (d'apr. DEI), dér. de papa «pape» (v. ce mot). Bbg. Boulan 1934, p.42. _ Hope 1971, p.297. |