Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PANTHÉISME, subst. masc.
MÉTAPHYS. Doctrine philosophique ou religieuse qui, rejetant ou minimisant l'idée d'un dieu créateur et transcendant, identifie Dieu et l'univers, soit que le monde apparaisse comme une émanation nécessaire de Dieu (panthéisme stoïcien, panthéisme émanatiste des néo-platoniciens, philosophies de l'Inde, doctrine de Spinoza, etc.), soit que Dieu ne soit considéré que comme la somme de ce qui est (panthéisme naturaliste ou matérialiste; synon. pancosmisme). Anton. théisme.L'idée mère de la philosophie leibnitzienne, c'est celle de l'activité, de la force; c'est par là que cette doctrine sauve la personnalité des êtres intelligents et l'empêche d'aller se confondre dans l'unité de substances ou le panthéisme de Spinoza (Maine de Biran,Journal,1819, p.225).Le panthéisme (...) en supprimant la personnalité divine, est aussi loin qu'il se peut du Dieu vivant des religions anciennes (Renan,Vie Jésus,1863, p.78):
1. ... l'union différencie. Les parties se perfectionnent et s'achèvent dans tout ensemble organisé. C'est pour avoir négligé cette règle universelle que tant de panthéismes nous ont égarés dans le culte d'un grand tout où les individus étaient censés se perdre comme une goutte d'eau, se dissoudre comme un grain de sel, dans la mer. Teilhard de Ch.,Phénom. hum.,1955, p.291.
P. ext. Attitude d'esprit qui tend à représenter la nature comme un être divin auquel on rend un culte. V. divinisé ex.:
2. «Comprendre la nature», ou c'est ce que j'ai essayé de dire tout à l'heure, ou c'est bonnement savoir la botanique et l'histoire naturelle. Mais le panthéisme vague, pieux et contradictoire de Mélissandre est tout autre chose. Il y a là un besoin d'adoration, de communication avec une personne divine, le mysticisme accumulé de cinquante générations, qui, ne voulant plus se porter sur le dieu d'une religion positive, s'épanche sur l'univers... Lemaitre,Contemp.,1885, p.150.
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃teism̭]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1712 (E. Benoist, Remarques Crit., p.257 ds Bonn.). De panthéiste* par substitution du suff. -isme au suff. -iste*; l'Anglais Toland, créateur de pantheist, ne semble pas avoir empl. le terme pantheism qui n'est att. en angl. qu'à partir de 1732, v. NED. Fréq. abs. littér.: 176. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p.148.