| PANTHÉE, adj. HIST., MYTH. A. − HIST. (Divinité) panthée. ,,Qui réunit en soi le pouvoir de toutes les divinités; qui est la divinité suprême`` (Ac. Compl. 1842). Jupiter panthée, Sérapis panthée (Lar. encyclop.). Certes, il n'était pas difficile de trouver dans ses trois cents surnoms et attributs la preuve qu'elle [Vénus] appartenait à la classe de ces divinités panthées, qui présidaient à toutes les forces de la nature (Nerval,Voy. Orient,t.1, 1851, p.102). Rem. Péladan emploie le mot au fig. et comme subst. masc. Elle a découvert, se dit-il, que l'or est le Panthée des sociétés modernes (Vice supr., 1884, p.147). B. − (Figure) panthée. Qui réunit les attributs de plusieurs divinités à la fois. La statue de la déesse syrienne était une figure panthée (Ac.1835-1878). Rem. Att. comme subst. fém. dans Lar. 19e-20e: L'iconographie grecque et l'iconographie latine nous offrent un certain nombre de panthées: ainsi certaines statues de Junon présentent quelques-uns des attributs de Pallas, de Vénus, de Diane, de Némésis et des Parques (Lar. 19e-Nouv. Lar. ill.). Prononc. et Orth.: [pɑ
̃te]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1686 (Baudelot, Utilité des voy., I, 219 ds DG: statue de Bacchus panthee). Empr. au gr.
π
α
́
ν
θ
ε
ι
ο
ς (de π
α
ν, neutre de π
α
ς «tout» et de θ
ε
ι
ο
ς «commun à tous les dieux», «qui concerne les dieux», dér. de θ
ε
ο
́
ς «dieu». Bbg. Sculpt. 1978, p.530. |