Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PANSEMENT, subst. masc.
A. − Application (sur une plaie ou sur une autre lésion) de compresses, généralement stériles, sèches ou imprégnées de substances médicamenteuses, qui sont maintenues en place par un bandage ou au moyen de matériel adhésif et qui ont pour but de protéger la plaie et d'en favoriser la guérison (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972). Pansement difficile, douloureux; faire un pansement; bandes pour pansement. Ce matin, pendant que j'étais évanoui après le pansement, j'ai entendu qu'on proposait de me donner de l'opium (Stendhal,L. Leuwen,t.2, 1835, p.361).Les médecins procédaient en hâte au pansement des blessés (Zola,Bête hum.,1890, p.232).
P. métaph. Les affaires de Lamartine sont dans un plus mauvais état que les miennes (...). Mais, chère, les douleurs d'autrui ne sont pas le pansement des miennes. On ne doit pas être commandé par de semblables questions (Balzac,Lettres Étr.,t.2, 1843, p.165).À mon âge (...) l'amour est devenu une habitude d'infirme, c'est un pansement de l'âme, qui ne battant plus que d'une aile s'envole moins dans l'idéal (...), je sens très bien que je n'ai pas de temps à perdre pour jouir de mon reste (Maupass.,Fort comme la mort,1889, p.200).
B. − P. méton. Linges, mèches, bandages qui permettent de soigner une plaie, de la protéger des agents infectieux. Pansement humide, sec; pansement adhésif; pansement antiseptique, chirurgical, compressif; arracher, défaire un pansement. La proposition (...) de venir chaque nuit soigner son vieux père, qu'une opération assez grave laissait fort ébranlé: il s'agissait de pansements à renouveler, de délicats sondages, de piqûres (Gide,Faux-monn.,1925, p.960).La directrice (...) se dirige vers l'armoire à pansements, l'ouvre (Breton,Nadja,1928, p.42).On peut aussi réduire la hernie (la faire disparaître) par pression des doigts, enduire le sac vidé de collodion et appliquer un pansement légèrement compressif (Garcin,Guide vétér.,1944, p.81).
P. métaph. Ce matin, à l'aube, je me suis éveillé, la tête pleine des souvenirs que j'avais remués la veille en copiant certaines pages de mon journal. Beaucoup de choses qui m'avaient heureusement fui me sont revenues, et m'ont tourmenté (...). L'oubli est un pansement qu'il ne faut pas arracher (Green,Journal,1942, p.171).
Pansement gastrique. Préparation médicamenteuse absorbée par voie buccale, qui adhère à la muqueuse gastrique sur laquelle elle exerce une action protectrice (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972). L'administration de bismuth ou de gel d'alumine avant les repas forme un pansement gastrique et favorise la cicatrisation de l'ulcère (Quillet Méd.1965, p.139).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃smɑ ̃]. Ac. 1694-1740: pensement; dep. 1763: pan-. Étymol. et Hist. 1. 1531 pensemens «soins donnés à un malade ou à un blessé» (Archiv. hospit. de Paris, I, 147 ds Gdf. Compl.); 2. 1690 pancement «pansage» (Fur.); 3. av. 1615 le pensement des playes (E. Pasquier, Les Recherches de la France, 825; 1762 «action de panser une plaie» (Ac.); 4. 1874 «ensemble de ce qui est appliqué sur une plaie» (A. Guérin, Du rôle pathogénique des ferments ds C.r. de l'Ac. des Sc., t.78, p.784); 1926 pansement sec, humide (Lar. mén.); 1962 pansement gastrique (Rob.). Dér. de panser*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 251. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 84, b) 182; xxes.: a) 487, b) 604.