| * Dans l'article "PANIER,, subst. masc." PANIER, subst. masc. A. − Réceptacle fait d'une matière plus ou moins rigide (vannerie, matière plastique, métal), muni d'une anse ou de poignées, servant à contenir, à transporter des marchandises, des provisions, des animaux, des objets ou des matériaux divers. Au milieu de la charrette on pouvait distinguer confusément quelque chose de rouge, et représentant grossièrement un corps humain; c'était le panier destiné à recevoir le cadavre du condamné, quand justice est faite (Janin, Âne mort, 1829, p.204).[Au marché à la volaille], des fermes avaient envoyé de vastes paniers à claire-voie, où chantaient des coqs et d'où sortaient des cous effarés de canards (Zola, Terre, 1887, p.169).La chatte était couchée sur le flanc, dans un panier rempli de chiffons (Martin du G., Thib., Consult., 1928, p.1055): 1. On ne rencontrait, dans les rues, que des bourgeois porteurs de gros paniers bourrés de cervelas, de saucissons, de pâtés, de jambons, de pigeons rôtis et de viandes froides, qui auraient pu nourrir une petite armée en campagne.
Champfl., Souffr. profess. Delteil, 1853, p.185. SYNT. Panier métallique, rigide, souple, tressé; panier carré, long, rond; panier à anses; panier de jonc, d'osier, de paille, de raphia, de rotin, de vannerie; panier d'huîtres, de fleurs, de fromages, de fruits, de légumes, d'oeufs, de poissons; panier plein de pommes de terre, rempli de fruits; couvercle, fond d'un panier; confectionner, tresser des paniers; mettre, porter, transporter qqc. dans un panier. − [Constr. avec un compl. prép. indiquant la fonction du panier, ce qu'il est destiné à contenir] Panier à bois, à linge, à pain; panier à chats, à chiens. Des enfants qui trimbalaient le panier du chat, des cages d'oiseaux, le bocal contenant une rainette, des boîtes de «souvenirs» (Mauriac, Myst. Frontenac, 1933, p.73).Je me fais l'effet d'une ménagère qui, ayant achevé ses courses, prend le chemin de la maison (...). Elle balance de droite à gauche le panier à provisions (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p.352). ♦ Panier à bouteilles. Panier à compartiments isolant les bouteilles les unes des autres. Expédition sur Londres d'une première fraction de dix mille bouteilles (...). Droites dans les paniers à six cases, elles arrivaient au jour, salies par cinq ans de ténèbres (Hamp, Champagne, 1909, p.180).Pour transporter les vins en bouteilles, ou les bouteilles vides (...), on fait usage de paniers à bouteilles (...) en osier, en bois ou en fer qui contiennent 6, 8 ou 12 bouteilles (Brunet, Matér. vinic., 1925, p.469). ♦ Panier à ouvrage. Panier où sont rangés les accessoires de couture ou de tricot ainsi que les ouvrages en cours d'exécution. Synon. corbeille à ouvrage*.MmeSerbois avait ouvert son panier à ouvrage; elle en tira un bout de broderie (Maupass., Contes et nouv., t.1, Legs, 1884, p.967). ♦ Panier (à papier(s)/aux papiers). Panier où l'on jette les papiers que l'on ne veut pas conserver. Synon. corbeille* à papier(s).Entre la cheminée et la croisée se trouvaient une table à secrétaire, un fauteuil d'acajou, un panier à papiers et un tapis oblong appelé devant de cheminée (Balzac, Illus. perdues, 1839, p.256).V. inguérissable. ♦ Au panier! La secrétaire lui tendit les feuillets couverts de ratures, de surcharges, les derniers zébrés de haut en bas d'un énorme trait bleu. −C'est bon, c'est bon, fit Ganse. Au panier! N'en parlons plus (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p.913).P.anal. Mettre, jeter qqc./qqn au panier. Se débarrasser, ne pas tenir compte d'une chose ou d'une personne considérée comme sans intérêt ou méprisable. Il demeurait haletant et relisait l'article, pour le comprendre en ses moindres nuances. Ils étaient jetés au panier, quelques confrères et lui, avec une outrageante désinvolture (Maupass., Fort comme la mort, 1889, p.338).Toute forme signifie; et la forme humaine, vivante et en agitation, envoie, dans l'espace autour, des milliers de télégrammes. Les naïfs croient que le difficile est de déchiffrer ces télégrammes, c'est-à-dire de remonter des signes aux pensées; mais le sage les jette au panier (Alain, Propos, 1922, p.423). ♦ Être au panier. Être rejeté, abandonné. Toutes ces pièces, dont beaucoup auraient dû être au panier depuis longtemps, étaient méticuleusement classées (Montherl., Célibataires, 1934, p.787). ♦ Panier à salade. Panier ajouré où l'on met la salade pour la secouer, l'égoutter après l'avoir lavée. On voyait (...) Nicole, avec sa grande fourchette de fer, retourner les viandes dans les marmites, ou secouer dans un coin le panier à salade (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t.1, 1870, p.172).Un panier à salade empli d'ail (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p.145).P.anal., fam. Voiture inconfortable (infra C 1 p.méton.). Moi, disait Hâan, voilà comment je comprends les voyages! Ne me parlez pas de ces vieilles pataches, de ces vieux paniers à salade qui vous éreintent (Erckm.-Chatr., Ami Fritz, 1864, p.177).En partic. Voiture cellulaire, car de police. C'était une voleuse (...) que la gendarmerie transférait d'un lieu à l'autre dans un de ces odieux véhicules que les gamins de Paris appellent métaphoriquement paniers à salade (Hugo, Rhin, 1842, p.42).Minuit sonna. Un panier à salade s'arrêta devant la porte. Charles regarda de tous ses yeux. Il vit enfourner de ses compagnons, le barman et M. Alexandre, plusieurs poufiasses, la tignasse de marchand de marrons de Pedro. Puis la voiture s'ébranla (Aragon, Beaux quart., 1936, p.471). − Loc. fig. ♦ Panier percé. Personne dépensière, qui ne peut rien conserver. Il disait que vous étiez (...) un panier percé (...) que vous aviez déjà englouti deux fortunes (Augier, Pierre de Touche, 1854, p.50).Ils étaient des «paniers percés» à force de ne pas payer leur terme, il a fallu qu'ils décampent (Céline, Mort à crédit, 1936, p.54).Vieilli et fam. Personne qui n'a pas de mémoire. (Dict. xixeet xxes.). Rem. On relève un empl. p.compar.: Celui-ci manquait trop de mémoire et le passé fuyait à travers lui comme un panier percé (Quéffelec, Recteur, 1944, p.56). ♦ Bête, sot* comme un panier. V. bête2A 4 a. ♦ Être (ne pas être) du même panier. (Ne pas) appartenir au même milieu, à la même catégorie sociale. Elle avait l'âme délicate, et bien que traitant ses femmes en amies, elle répétait volontiers qu'elles «n'étaient point du même panier» (Maupass., Contes et nouv., t.1, Mais. Tellier, 1881, p.1178). ♦ Faire le panier, le pot à deux anses. V. anse A. ♦ Faire danser, sauter l'anse du panier. V. anse B 1. ♦ Mettre (tout le monde, qqc.) dans le même panier. Estimer aussi peu les uns que les autres, faire aussi peu de cas des uns que des autres, d'une chose que d'une autre; juger de la même façon. Les bourreaux sont des bourreaux; qu'ils aient une couronne, un bonnet d'évêque ou une casquette sur la tête, je les mets tous dans le même panier (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t.2, 1870, p.48).Je ne permets pas que vous avilissiez la beauté du monde, en mettant dans le même panier les saintes harmonies et les ignominies, en donnant, comme vous faites couramment, le prélude de Parsifal entre une fantaisie sur La Fille du Régiment et un quartetto de saxophones (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p.434).Je classais les gens en deux catégories: pour quelques-uns j'éprouvais un attachement très vif, pour la majorité, une dédaigneuse indifférence. Pradelle mettait tout le monde dans le même panier (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p.329). ♦ Mettre (tous) ses oeufs dans le même panier. V. oeuf. − Loc. proverbiale. Adieu paniers, vendanges sont faites. V. adieu I B 1. B. − P.méton. Contenu d'un panier. Un plein panier de fraises. Madame Putois avait attaqué le panier de linge préparé par Gervaise, des serviettes, des pantalons, des camisoles, des paires de manches (Zola, Assommoir, 1877, p.511).Quel dommage que tu ne sois plus là. Il y a une inondation de pêches. On en a ramassé huit grands paniers aujourd'hui (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p.239). − Locutions ♦ Panier-repas, ou p.ell., panier. Repas froid distribué à des voyageurs, des excursionnistes. En partic. Victuailles emportées par un travailleur obligé de prendre son repas sur son lieu de travail. Quand Mimar était de «jour», elle restait seule jusqu'au soir. Le matin, levée la première, elle préparait le «panier» de son mari (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p.184).Dans cette bâtisse à tout le monde qu'est la gare, l'homme d'équipe s'est réservé pour lui ce coin (...) il y entraîne le facteur, pour manger un morceau. Sa femme le soigne: son panier est toujours garni pour deux (Martin du G., Vieille Fr., 1933, p.1021). ♦ Panier de la ménagère. Ensemble des produits alimentaires et d'entretien les plus courants utilisé comme référence pour le calcul du coût de la vie. On considère qu'on a informé le consommateur lorsqu'on a détaillé l'évolution du coût du panier de la ménagère. Un tel constat est nécessaire mais insuffisant (Télérama, 16 févr. 1977). ♦ Indemnité, prime de panier. Indemnité, prime versée par l'employeur au travailleur obligé de prendre son repas sur son lieu de travail. Indemnité de panier (pour les ouvriers travaillant la nuit, ou hors du lieu habituel de leur travail sans bénéficier des indemnités pour frais de missions) (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit., 1954, p.164). ♦ ÉCON. Panier de devises, ou p.ell., panier. Ensemble de devises ou de monnaies servant de référence lors de transactions internationales. La commission des experts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole −OPEP −s'est accordée sur une fixation du prix du pétrole brut à partir d'un panier de devises pour prévenir les pertes que cause aux revenus de ces pays l'érosion du dollar (...). Déjà en juin 1973 il avait été envisagé d'adopter un panier de onze monnaies pour fixer les prix du pétrole (Le Monde, 23 juill. 1978ds Gilb. 1980). − Loc. fig. Panier de/à crabes. V. crabe B 3.Dessus du panier. V. dessus2C.Fleur du panier. V. fleur B 1 b en partic. ex. 6. ♦ Fond du (de) panier. Rebut. Nos deux autres [enfants], qui sont là, ont aussi des figures de papier mâché. C'est que tu ne t'occupes pas assez d'eux, évidemment (...). Tu sais bien que Santerre les appelle des fonds de panier (Zola, Fécondité, 1899, p.342). C. − P.anal. 1. Caisse d'osier fixée à l'arrière d'une diligence ou d'un coche destinée à recevoir les paquets et les bagages (ou les voyageurs trop pauvres pour payer une place de voiture). La prêtresse de Thalie avait loué une place dans le panier de la diligence (Jouy, Hermite, t.2, 1812, p.277). − P.méton. Petite voiture légère découverte, à caisse d'osier. Chaque après-midi, Laurence venait de Rembercourt (...). Elle faisait le trajet dans un joli panier, traîné par deux petits chevaux corses (Theuriet, Mais. deux barbeaux, 1879, p.69). 2. Spécialement a) ARCHIT., DÉCOR. Motif décoratif composé d'un panier ou d'une corbeille garnie de fleurs ou de fruits. ♦ Anse de panier. Arc, cintre, voûte en anse de panier. V. anse C 2 d. b) AGRIC. Ruche de paille, d'osier. Dans les jardins en escaliers, les abeilles revolaient vers leurs paniers de paille, parmi les capucines (Pourrat, Gaspard, 1930, p.269). c) CHASSE. Chasse au panier. Piège qu'on tend aux oiseaux. Synon. trébuchet. (Ds Baudr. Chasses 1834).Panier à gibier. ,,Caisse servant à transporter vivants les grands animaux`` (Duchartre 1973). d) MATH. Anse de panier; courbe en anse de panier. V. anse C 2 d. e) PÊCHE. Nasse utilisée pour la pêche aux crustacés. Synon. casier.On la capture [la langouste] au piège, au moyen de paniers circulaires en osier, construits sur le principe des nasses (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p.403). f) PHOT. Corbeille à compartiments destinée à recevoir des diapositives et permettant la projection successive des vues (d'apr. Mauge 1972). g) SPORTS (basket-ball). Armature métallique ronde fixée à un panneau de bois à hauteur réglementaire à laquelle est attaché un filet sans fond que le ballon doit traverser pour que le point soit marqué. Un terrain de basket mesure de 24 à 28 m de longueur sur 13 à 15 m de largeur. Les paniers ont 45 cm de diamètre. Ils sont accrochés à 3,05 m du sol (Jeux et sports1967, p.1352). − P.méton. Action de faire passer le ballon dans le filet; point marqué en faisant passer le ballon dans le filet. Un panier réussi vaut deux points et un coup franc un point (Jeux et sports1967, p.1352).Obligation faite à l'équipe en possession de la balle de tenter le panier dans un délai qui ne doit pas excéder trente secondes (Jeux et sports1967, p.1352). h) HIST. DU VÊT. [Au xviiies.] Pièce du costume féminin constituant une sorte de corps de jupe baleiné et rembourré destiné à élargir et à faire bouffer à partir de la taille et de chaque côté la jupe ou la robe. Mode des paniers; jupe à paniers. La hantise du XVIIIesiècle, l'obséda; les robes à paniers, les falbalas tournèrent devant ses yeux; des souvenirs des «Vénus» de Boucher (Huysmans, À rebours, 1884, p.155).Un ballet Louis XV dansé et meuglé par un monsieur mûr et par une maigre ballerine dont la robe à paniers était taillée par devant, de manière à faire voir ses jambes, comme un buffet dont on aurait ôté les portes (Green, Journal, 1941, p.123): 2. Il y est question [dans La Petite Bibliothèque amusante] des paniers à gondoles, qui faisaient ressembler la femme à une porteuse d'eau, des paniers nommés cadets qui ne descendaient que de deux doigts au-dessous du genou, des paniers à bourrelets munis d'un gros bourrelet qui faisait évaser la jupe, des paniers fourrés, dont les hanches étaient garnies, des paniers à guéridon, et des paniers à coudes préférés aux paniers à guéridon, et ainsi appelés, parce qu'ils étaient plus larges en haut qu'en bas et que les coudes reposaient dessus. Un moment, on vit des paniers qui avaient trois aunes de tour. Les paniers étaient ordinairement cerclés de cinq cercles, ceux à l'anglaise en comptaient huit.
E. de Goncourt, Mais. artiste, t.1, 1881, p.328. D. − Arg. et vulg. ♦ Panier à/aux crottes. Derrière, fesses. Malgré les compliments de Muche, elle ne voulut pas descendre du trottoir. −Quelle grue! s'écria-t-il, en redevenant grossier. Je vas t'asseoir sur ton panier aux crottes, tu sais, madame Belles-Fesses! (Zola, Ventre Paris, 1873, p.815).Il aperçut la mâtine (...) qui filait vite vers le bas de la rue, en secouant son panier aux crottes (Zola, Assommoir, 1877, p.724). ♦ Mettre la main au panier. Mettre la main aux fesses. Mon impuissance me rend fou furieux et je gesticule avec la véhémence d'une pucelle qui se prend une main au panier (J.-G. Imbar, Moto-casse, 1973ds Cellard-Rey 1980). Rem. Cellard-Rey 1980 relève un empl. plus rare de panier comme équivalent de «cul», ,,pour désigner le sexe de la femme, dans des expressions désignant le coït: se le faire mettre dans, se faire défoncer le panier (...) Au Panier [nom d'un bordel], elle se faisait défoncer le sien soixante ou soixante-dix fois par jour par des Arbis montés comme des bourricots ``(A. Le Breton, Les Pégriots, 1973, p.390)``. REM. Paneton, subst. masc.,boulang. Petit panier sans anse, garni intérieurement de toile, où l'on met en forme les pâtons avant cuisson. Paneton long, rond. Que le paneton et la lourde corbeille Retourne vers le fleuve et redevienne osier (Péguy, Tapisserie N.-D., 1913, p.696). Prononc. et Orth.: [panje]. Att.ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.I.1. Ca 1170 «réceptacle, en osier, en jonc tressé, de dimensions et de formes variées, qui sert à contenir, à transporter des provisions, des denrées, etc.» (Rois, éd. E. R. Curtius, IV, X, 7); 2. 1360 «objet en métal ou toute autre matière servant aux mêmes usages» un panier d'argent (Inventaire de Louis Ier, duc d'Anjou ds Havard 1890); d'où a) 1765 panier à bouteilles (Encyclop. t.11); b) 1768 panier pour égouter la salade (Desgrouais, Les Gasconismes corrigés, p.336); 1868 panier à salade (Littré [1863, Gautier, Fracasse, p.247: ils le secouaient, disait-il, comme salade en panier]); p.ext.1814 panier «voiture de police pour le transport des prisonniers» (d'apr. Esn. 1966); 1822 panier à salade «id.» (Cuisin, Vie des coulisses, p.223 ds Quem. DDL t.3); 3. [fin xiies. «réceptacle où l'on dépose des objets» d'apr. Lar. Lang. fr.] a) 1747 [éd.] panier à ouvrage (La Morlière, Angola, I, 121 ds Brunot t.6, p.1098, note 16); b) 1848 «corbeille ou autre récipient où l'on jette ce qu'on ne veut pas conserver» jeter au panier ici fig. (Chateaubr., Mém., t.4, p.585: ils l'arrachèrent des entrailles du temps, et la jetèrent au panier des débris); 1862 jeter une lettre au panier (Hugo, Misér., t.1, p.810); 4. 1652 «ruche d'abeille en panier ou en osier» (Scarron, Roman comique, II, XVI ds OEuvres, Paris, J. F. Bastien, 1786, t.II, p.312); 5. a) 1681 «nasse demi sphérique à ouverture supérieure pour la pêche des homards, langoustes, crevettes...» (Ordonnance de Louis XIV sur la marine ds Baudr. Pêches, p.573); b) 1834 «sorte de piège pour les oiseaux» (Baudr. Chasses); 6. 1690 «caisse d'osier qui se plaçait devant ou derrière le coche pour les marchandises (et le cas échéant, pour les voyageurs trop pauvres pour s'offrir une autre place)» (Fur.); 1864 p.ext. «petite voiture très légère, à caisse d'osier» (Les pieds qui r'muent ds Larchey, Excentr. lang., 1865, p.232); 7. 1690 arch. (Fur.); 8. 1720 vêt. (Mathieu Marais, Journal et Mémoires, éd. M. de Lescure, Paris, Firmin Didot, 1863-68, t.I, pp.377-378: [...] elles portent, sous leurs jupes, pour les rendre plus arrondies [...] une sorte de vertugadin [...] Cela s'appelle un panier); 9. 1872 «muselière de cheval» (Pearson, Dict. du sport fr., Paris, p.454: le but du panier est d'empêcher le cheval de manger sa litière); 10. 1925 sports la balle au panier (J. Prévost, Plaisirs des sports ds Petiot 1982); 1927 p.ext. «but» (Match, 11, 1, ibid.). II. 1. 1450-60 «contenu d'un panier» (Charles d'Orléans, Rondeaux, CCCXXX ds Poés., éd. P.Champion, t.II, p.480); 2. 1884 «ensemble de vivres qui constituent un repas» (Zola, Joie de vivre, p.116: reste là, je vais te préparer un panier); en partic. 1929 «vivres emportés par un travailleur obligé de prendre ses repas hors de chez lui» (Dabit, loc. cit.); 3. 1963 fam. le panier de la ménagère (Lar. encyclop.). III. Expr. 1. 1534 adieu, paniers, vendanges sont faictez (Rabelais, Gargantua, éd. M. A. Screech, XXV, ligne 48, p.170); 2. a) 1611 le pis du panier «le plus méchant de tous» (Cotgr.); 1640 le pire du panier (Oudin Curiositez); b) 1675 le dessus du panier «ce qu'il y a de mieux» (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t.II, p.174: Je vous donne avec plaisir le dessus de tous les paniers, c'est-à-dire la fleur de mon esprit...); 3. a) 1640 sot comme un panier percé (Oudin, loc. cit.); 1690 sot comme un panier (Fur.); b) 1690 panier percé «mémoire qui ne retient rien» (ibid.); 1694 id. «personne qui dissipe son bien» (Ac.); 4. a) 1680 ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, v. oeuf étymol. 2 b; b) 1870 mettre tout le monde dans le même panier (Erckm.-Chatr., loc. cit.: je les mets tous dans le même panier); 5. 1798 faire danser l'anse du panier (Ac.) [1622 anse du panier «achats de denrées pour un ménage qui profitent à la domestique» (La Maltôte des cuisinières, cité par Ch. Nisard, Revue de l'instruction publique, 21eannée, no1 ds Littré)]; 6. 1881 ne pas être du même panier «être de milieux différents» (Maupass., loc. cit.); 7. 1949 panier de crabes (H. Bazin, Mort pt cheval, p.201). Du lat. d'époque impériale pānārĭum «corbeille à pain», dér. de pānis «pain» (v. ce mot). Fréq. abs. littér.: 1748. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1265, b) 3874; xxes.: a) 3357, b) 2259. Bbg. Bäcker 1975, pp.281-283. _ Chautard Vie étrange Arg. 1931, p.314. _ Dauzat Ling. fr. 1946, p.257. _ Quem. DDL t.5, 12, 17, 18. |