| PANCRÉAS, subst. masc. ANAT. Glande allongée, annexée au tube digestif, située chez l'homme contre le rachis, derrière l'estomac, communiquant avec le duodénum par des canaux excréteurs et ayant une sécrétion mixte, endocrine (production d'insuline) et exocrine (production du suc pancréatique). Tête, corps, queue du pancréas; calcul, tumeur (kyste, cancer) du pancréas. Il eut l'impression que les tripes, le foie, la rate et le pancréas lui tombaient pêle-mêle dans le bas-ventre (Courteline, Ronds-de-cuir, 1893, 6etabl., 2, p.229).Les ferments qu'elles [les membranes digestives] sécrètent collaborent avec ceux du pancréas pour transformer les aliments en substances absorbables par les cellules de l'intestin (Carrel, L'Homme, 1935, p.79).V. adrénaline ex. 2.− P.méton., CHIR., MÉD. Maladies du pancréas. Le matin, il avait son service à la Charité, chez le professeur Bourdeley, celui du pancréas (Aragon, Beaux quart., 1936, p.200). REM. 1. Pancréatectomie, subst. fém.,chir. Ablation totale ou partielle du pancréas. La greffe sous-cutanée du pancréas peut empêcher la glycosurie en cas de pancréatectomie totale (Le Gendre dsNouv. Traité Méd.fasc. 71924, p.446). 2. Pancréatisé, -ée, adj.,physiol. Qui a été soumis à l'action chimique du pancréas. Aliments salivés, gastriqués, bilés, pancréatisés (Cl. Bernard, Notes, 1860, p.41). Prononc. et Orth.: [pɑ
̃kʀeɑ:s], [-eas]. DG, Lar. Lang. fr. [a] mais Pt Rob. et Warn. 1968 [ɑ]. Att.ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1562 (A. Paré, Premier Livre de l'Anatomie, 17, éd. J.-F. Malgaigne, I, p.142b). Empr. au gr.
π
α
́
γ
κ
ρ
ε
α
ς comp. de π
α
̃
ν, neutre de π
α
̃
ς «tout» et κ
ρ
ε
́
α
ς «chair» (ainsi nommé parce qu'il ressemble à un morceau de chair). Fréq. abs. littér.: 109. |