| PANCHRONIQUE, adj. A. − BIOL. [En parlant d'une espèce végétale ou animale] Qui n'a subi aucun changement anatomique ou physiologique notable pendant toute la durée des temps géologiques. Certains auteurs pensent qu'aujourd'hui l'évolution s'est arrêtée ou se fait extrêmement lentement, si bien que les espèces actuelles seraient, dans plusieurs années, panchroniques (Biol.t.21970). B. − LINGUISTIQUE 1. [En parlant d'un fait linguistique] Qui traverse une longue période de temps sans subir de changement. La relation entre la fonction et l'ordre des mots est en français un phénomène panchronique (Ling.1972). 2. [En parlant d'une étude, p.oppos. à synchronique ou à diachronique] Qui est relatif aux faits ainsi décrits. La langue ne peut-elle pas être étudiée au point de vue panchronique? Sans doute. Ainsi puisqu'il se produit et se produira toujours des changements phonétiques, on peut considérer ce phénomène en général comme un des aspects constants du langage (Saussure, Ling. gén., éd. R. Engler, t.1, 1968 [1916], p.212). Prononc.: [pɑ
̃kʀ
ɔnik]. Étymol. et Hist.1. 1883 biol. (A. Gaudry, Les Enchaînements du monde animal dans les temps géol., p.299: des formes qu'on pourrait appeler panchroniques, car elles ont été de toutes les époques [cf. Biol. t.2 1970]); 2. 1908-09 ling. (Saussure, loc. cit.). Formé de l'élém. pan-* et de -chronique (v. élém. chron(o)-, rem. gén.). Cf. diachronique et synchronique. |