| PALANCHE, subst. fém. Pièce de bois légèrement incurvée, placée sur l'épaule, pour porter deux fardeaux ou deux seaux accrochés à chacune de ses extrémités. Les grands coulis [v. coolie] déchargeurs empaquetés d'épaisses loques, la palanche sur l'épaule comme une pique, assiègent les cuisines en plein vent (Claudel,Connaiss. Est, 1907, p.98).Prononc. et Orth.: [palɑ
̃:ʃ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1664 sens indéterminé (Tarif général des droits des sorties et entrées du royaume et des provinces ... arresté au Conseil Royal le 18 sept. 1664: Palanche, le cent pesant payera trente sols)] 1752 (Trév.: Palanche, s.f. On appelle de ce nom dans quelques provinces un instrument de bois long d'environ trois pieds, un peu concave dans le milieu, au bout duquel il y a deux entaillures, pour y accrocher deux seaux d'eau, qu'on porte ainsi sur l'épaule). Mot région. (Suisse romande, Franche-Comté, Savoie, Vosges, Creuse, etc.), d'un lat. vulg. *palanca (cf. ital. palanca, v. palanque), forme issue par hypercorrection du lat. palanga «levier, perche» (d'où m. fr. palengue «pelle», ca 1330, Guillaume de Digulleville ds T.-L.), lui-même issu du gr. φ
α
́
λ
α
γ
ξ, -α
γ
γ
ο
ς «rondin de bois». V. FEW t.8, p.350a et 356a. |