| PALAFITTE, subst. masc. ARCHÉOL. Construction lacustre du Néolithique récent, établie sur un plancher grossier supporté par des pilotis et reliée à la rive par une passerelle. Aux abords des lacs, ils [les hommes du Néolithique] édifiaient leurs habitations sur l'eau. Ils enfonçaient dans la vase des troncs d'arbres, et, sur ces pilotis, ils établissaient un plancher pour porter leurs maisons. Ces palafittes se rapprochent des demeures lacustres de certains sauvages actuels de la Nouvelle-Guinée, de la Malaisie, de l'Indo-Chine, etc. (Boule, Conf. géol., 1907, p.207).L'ère des palafittes n'est pas close; elle date de très longtemps en certains lieux de prédilection comme le furent dès les temps néolithiques les rives des lacs suisses (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p.45).REM. Palafitteur, subt. masc.Habitant d'un palafitte. Les palafitteurs conservaient leurs provisions dans de grandes jarres à panse ovoïde (J. Déchelette, Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-rom., t.2, 1914, p.385). Prononc.: [palafit]. Étymol. et Hist. 1865 (E. Desor, Les Palafittes, ou Constructions lacustres du lac de Neuchâtel [titre ds bbg. du Lar. Lang. fr.]). Empr. à l'ital. palafitta, att. au sens de «habitation lacustre préhistorique sur pilotis» dep. 1864 (Pigorini d'apr. DEI), d'abord «barrière de pieux assemblés» (dep. xives., ibid.), du lat. pala ficta, neutre plur. à valeur coll. Voir FEW t.7, p.529b. Bbg. Gebhardt (K.). Les Francoprovençalismes de la lang. fr. R. Ling. rom. 1974, t.38, p.188. _Hope 1971, p.448. |