| PALACE, subst. masc. A. − Hôtel de grand luxe, de renommée internationale, souvent situé dans une capitale, dans une station balnéaire ou une ville d'eaux à la mode. Grand palace; descendre dans un palace. Le George-V n'a rien non plus du palace monumental et mélancolique où le luxe et l'ennui se confondent (Fargue, PiétonsParis, 1939, p.215).Les salaires et leurs charges accessoires, postes particulièrement importants dans l'hôtellerie puisqu'(...) un palace compte presque autant d'employés que de clients (Jocard, Tour. et action État, 1966, p.107). ♦ Palace flottant. ,,Paquebot de luxe`` (Quillet 1965). ♦ (Mener) la/une vie de palace. Mener une grande vie. Ah ce n'est pas la vie de palace ou la cour du roi Arthur (Aragon, Rom. inach., 1956, p.45). − En compos. Palace-hôtel. Ils n'étaient plus qu'une phalange d'éphèbes, en un lieu qui ressemblait tout à la fois à une mosquée, au vestibule d'un palace-hôtel, au salon d'une maison d'amour (Martin du G., Devenir, 1909, p.60). B. − Adj. Riche, luxueux. Sur le pas de la porte où il s'était pagnoté toute la nuit dans un plumard, i'cirait les godasses de son oustiti: des palaces pompes jaunes (Barbusse, Feu, 1916, p.126). Prononc.: [palas]. Étymol. et Hist.1. 1905 subst. masc. «hôtel particulier ou hôtel de tourisme luxueux» (De Nion, Écho de Paris, 28/8/1905, p.1, col. 2 ds Bonn., p.101); 2. 1916 adj. «riche, luxueux» (Barbusse, loc. cit.). Empr. à l'angl. palace «palais, demeure luxueuse» att. dep. 1290 (paleys ds NED), empr. à l'a. fr. paleis (v. palais), et utilisé au xixes. dans l'appellation d'établissements publics à caractère luxueux (Gin palace 1834 ds NED, cf. aussi 1851 Crystal Palace, ibid., en fr. Cristal Palace chez Hugo, Corresp., p.367), d'où l'empl. adj., d'abord en anglo-amér., dans ce type d'appellation (1868 palace... car, 1884 palace hotel ds Americanisms). En fr., l'empl. adj. peut être dû à un croisement avec palas*. Fréq. abs. littér.: 165. |