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PALABRER, verbe
A. − Empl. intrans.
1. [Afrique noire] Tenir des palabres. (Dict. xxes.).
2. P.anal.
a) Discuter longuement en vue d'un résultat précis. Les animaux à vendre n'ont qu'une bride autour du cou. Les conducteurs chevauchent les autres et palabrent sans quitter la selle: ce sont de longues discussions qui ont de l'éclat mais peu de gestes (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.189).
b) Discourir interminablement et de façon souvent oiseuse. Palabrer à longueur d'après-midi; palabrer dans les cafés. À Montparnasse, en 1916, l'herbe sortait encore entre les pavés (...). On palabrait au milieu de la rue (Cocteau, Maalesh, 1949, p.32):
. ... la mère Ury (...) semblait présider un petit congrès féministe. Juchée sur la banquette de moleskine (...), elle s'agitait et palabrait au centre d'un groupe de militantes qu'elle avait dû rassembler là pour les endoctriner. Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.512.
Assez palabré! Assez parlé! Je lui récitais le petit plaidoyer que j'avais préparé. (...) −Allons, allons! assez palabré jeune homme! me coupa-t-il (Céline, Voyage, 1932, p.236).
B. − Empl. trans. indir. Palabrer de qqc.Discourir interminablement et de façon oiseuse de. −De quoi palabrent-ils là-bas dans un coin? (...) −De l'affaire Dreyfus (Proust, Guermantes 1, 1920, p.234).Palabrer sur qqc.Souvent, le petit et pétulant Joseph Ménard, avocat disert, se joignait à nous et palabrait longuement sur le péril juif (L. Daudet, Temps Judas, 1920, p.168).
Prononc. et Orth.: [palabʀe], (il) palabre [palabʀ ̥]. Étymol. et Hist.A. Intrans. 1. 1842 «tenir des palabres à la manière des Africains» (É. de La Bédollierre, in Les Français peints par eux-mêmes, Province, III, p.412 ds Quem. DDL t.20); 2. 1903 «tenir des discours longs et ennuyeux» (Nouv. Lar. ill.). B. Trans. indir. 1920 «parler longuement de quelque chose» (Proust, loc. cit.). Dér. de palabre*; dés. -er.
DÉR.
Palabreur, -euse, subst.Personne qui palabre, qui aime à discourir. Le palabreur recommençait de discourir, les yeux au plafond (Duhamel, Combat ombres, 1939, p.102).V. aussi antilogie ex. 1.Empl. adj. Il faut entendre la rumeur que fait (...) cette foule palabreuse quand elle tourne au long des galeries (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p.259). [palabʀoe:ʀ], fém. [-ø:z]. 1resattest. 1611 «bavard, grand parleur» (Cotgr.), de nouv. 1914 (Maurras, Inertie et mouvements, p.196); de palabrer, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Quem. DDL t.7 (s.v. palabreur).