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PAILLÉ1, -ÉE, adj.
A. − [Correspond à paille]
1. De la nuance de la paille. Une belle tunique de soie, d'un blond pâle, ou plutôt paillé, d'un reflet d'ambre magnétique (Michelet, Insecte, 1857, p.174).
♦ Vin paillé. Vin clairet, blanc, rosé ou gris. Synon. (vin) paillet1. (Ds Rob., Lar. Lang. fr.).
2. Synon. de empaillé (v. ce mot II A et B).
a) [En parlant d'un siège] Qui est garni de paille tressée. Synon. de paille.Dans un haut fauteuil de bois blanc grossièrement paillé (A. France, Pt Pierre, 1918, p.239).Une table avec la toile cirée écaillée, usée, des chaises paillées (Triolet, Prem. accroc, 1945, p.292).
b) [En parlant d'une marchandise, d'un objet destiné à l'emballage, au transport des marchandises] Qui est entouré, garni de paille. V. basset2ex. 1.
3. INDUSTR. DU VERRE ET DES MÉTAUX. [En parlant d'une pièce d'acier ou de verre] Qui présente une ou plusieurs pailles, un ou plusieurs défauts internes. Synon. pailleux.Acier paillé (Rob.); fonte paillée (Lar. Lang. fr.).
B. − HÉRALD. [En parlant d'un champ représentant une étoffe stylisée et assimilé à un émail ou à une fourrure] ,,Qui est formé d'anneaux renfermant des animaux et reliés entre eux par des arabesques`` (Past. Hérald. 1979). Paillé. Se dit des pièces ornées de cercles présentant alternativement des lions ou des aigles (L'Hist. et ses méth., 1961, p.763).
Prononc. et Orth.: [pɑje], [pa-]. Att. ds Ac. 1762, 1798. Étymol. et Hist.1. 1555 vin paillé (Les 3 premiers livres de la Chirurgie d'Hippocrate; ... commentaires de Vidus Vidius, 532 d'apr. FEW t.7, p.496a); 1610 jaune paillé (Béroalde, Hist. vér., p.584 ds Hug.); 2. 1690 hérald. «bigarré» (Fur.); 3. 1868 acier paillé (Littré). Dér. de paille*; suff. -é*.