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PAGNOTE, subst. masc. et adj.
Vx. Poltron, lâche. C'est un vrai pagnote, un franc pagnote (Ac. 1798-1878). Au fond il se sentait pagnote pour cet effort (J. Renard,Crime de village,1925-27, p.155 ds P.Nardin, La Lang. et le style de Jules Renard, 1942, p.64).
Fam. Le mont pagnote. Lieu élevé d'où l'on peut sans danger observer un combat. Pendant l'action, il se tint sur le mont pagnote (Ac.1835, 1878).
Prononc. et Orth.: [paɳ ɔt]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1587 soldats de la pagnotte appellation péj. attribuée pendant les guerres du Piémont aux soldats qui n'avaient que du pain pour toute ration ou solde (F. d'Abra de Raconis, Vrai but où doivent tendre tous les gens de guerre, p.13 ds Hug.); 1613 subst. masc. pagnote «lâche» (Discours sur l'apparition et faits pretendus de l'effroyable Tasteur ds Var. hist. et litt., éd. E. Fournier, t.2, p.41). Empr. à l'ital. pagnotta «pain, ration de soldat» (dep. 1remoitié du xves., Burchiello ds Tomm.-Bell.), lui-même prob. empr. (d'apr. Prati et DEI) à l'a. prov. panhota «petit pain» (dep. 1362, doc. lat. médiév. Nîmes ds Du Cange), dér. de pan (pain*).
DÉR.
Pagnoterie, subst. fém.,vx et rare. Absence de courage, d'énergie; p. méton., négligence, bévue. (Dict. xixeet xxes.). [paɳ ɔtʀi]. Att. ds Ac. 1762-1878. 1reattest. 1688 «chose stupide, bévue» (Miege); de pagnote, suff. -erie*.
BBG.Hope 1971, p.213.