| OVAIRE, subst. masc. PHYSIOLOGIE A.− [Chez la femelle des animaux ovipares et vivipares] Organe génital généralement pair, qui produit des ovules et sécrète des hormones sexuelles. Ovaire des mammifères, des oiseaux. La trompe, reçoit l'oeuf au moment où il se détache de l'ovaire, le conduit au dehors si l'animal est ovipare, ou dans la matrice s'il est vivipare (Cuvier, Anat. comp., t.1, 1805, p.34).C'est l'hormone de l'ovaire (folliculine) qui fait apparaître le plumage particulier de la poule, qui suscite le rut chez les mammifères (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p.148): 1. Il faut donc que la reine en pondant ait la faculté de reconnaître ou de déterminer le sexe de l'oeuf qu'elle dépose, et de l'approprier à l'alvéole sur lequel elle s'accroupit (...). Comment, parmi des myriades d'oeufs que contiennent ses deux ovaires, sépare-t-elle les mâles des femelles, et comment descendent-ils à son gré dans l'oviducte unique?
Maeterl., Vie abeilles, 1901, p.160. − En partic. [Chez la femme] Chacune des deux glandes génitales, situées sur les côtés de l'utérus, qui produisent des ovules et sécrètent des hormones sexuelles. Kyste, tumeur de l'ovaire. [Charcot] découvre les zones hystérogènes, peut, en maniant adroitement les ovaires, enrayer ou accélérer les crises (Huysmans, Là-bas, t.1, 1891, p.234): 2. Nous avons vu que le facteur endocrinien joue un rôle certain dans le développement des cancers du sein. On s'efforce de corriger les excès d'hormones femelle (...). Dans le même esprit, on a proposé des castrations par ablations des ovaires ou radiothérapie ovarienne pour tarir la source de folliculine.
Quillet Méd.1965, p.504. B. − [Chez les végétaux] Partie inférieure du pistil, formée d'une ou de plusieurs loges, qui renferme les ovules et qui, après fécondation, deviendra le fruit. L'auxine est normalement apportée dans l'ovule par le pollen et l'on pense que la pollinisation doit stimuler la production d'auxine par l'ovaire (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.739): 3. Chez les Rosacées fruitières, la fécondation d'un ovule sur dix (espèces à fruits à pépins) et d'un ovule sur deux (espèces à fruits à noyau) suffit à provoquer l'évolution de l'ovaire en fruit.
Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.67. REM. Ovarique, adj.,physiol., rare. Synon. de ovarien.Kyste, veine ovarique. Il se pourrait même que la sécrétion ovarique ne joue d'une façon détournée qu'un simple rôle d'irritant local (Roussy dsNouv. Traité Méd.fasc. 5, 21929, p.481).Chez certaines femelles, les chaleurs provoquent un état de prostration encore appelé tic ovarique: les modifications des organes génitaux ne laissent prise à aucun doute (Brion, Jurispr. vétér., 1943, p.238). Prononc. et Orth.: [ɔvε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.1. 1672 (M. Charas, Nouvelles expériences sur la vipère, ds Fr. mod. t.14, p.292); 2. 1718 bot. (S. Vaillant, Discours sur la structure des fleurs, p.14). Empr. au lat. sc. mod. ovarium (ovaria, xiiies. ds Latham, v. aussi Du Cange). Fréq. abs. littér.: 173. DÉR. Ovarite, subst. fém.,gynécol., méd. vétér. Inflammation d'un ovaire ou des deux ovaires. Chez la vache les ovarites chroniques post-aphteuses sont connues (Villemin1975).Il existe chez la femme des ovarites ourliennes (Apert dsNouv. Traité Méd.fasc. 81925, p.395).− [ɔvaʀit]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1832 (Raym.); dér. sav. de ovaire, suff. -ite*. |