| OUVRIER, -IÈRE, subst. et adj. I. − Substantif A. − 1. a) Travailleur, travailleuse qui exécute pour le compte d'autrui, moyennant salaire, un travail manuel (dans un atelier, une mine, une manufacture, une usine, une exploitation agricole). Ancien, jeune, pauvre, petit ouvrier; ouvrier d'administration, des filatures, d'imprimerie, de l'usine, de la ville; ouvrier sans travail; bande, fils d'ouvrier(s). Grâce à ses talents d'ouvrière, je comprenais assez que Sylvie n'était plus une paysanne. Ses parents seuls étaient restés dans leur condition, et elle vivait au milieu d'eux comme une fée industrieuse (Nerval,Filles feu,Sylvie, 1854, p.616).Ouvrier qui veut «s'en sortir», qui rampe, lèche ou ruse, pour devenir contremaître (...), on dit: le bon ouvrier, le bon employé, un ménage de bons petits travailleurs (Vailland,Drôle de jeu,1945, p.174): 1. Le capitaliste, dit-on, a payé les journées des ouvriers; pour être exact, il faut dire que le capitaliste a payé autant de fois une journée qu'il a employé d'ouvriers chaque jour, ce qui n'est point du tout la même chose. Car, cette force immense qui résulte de l'union et de l'harmonie des travailleurs (...), il ne l'a point payée.
Proudhon,Propriété,1840, p.215. ♦ Ouvrier (agricole). Un engagement d'un mois, et grassement payé, voilà qui promettait de rétablir les affaires de la famille. On allait pouvoir prendre un ouvrier pour rentrer les fourrages (Peyré, Matterhorn,1939, p.53).V. agricole I A 1 b. ♦ Ouvrier à la chaîne. Ouvrier qui travaille à la chaîne. Ce qui compte le plus dans la vie d'un ouvrier à la chaîne, ce n'est peut-être pas toujours son «boulot» (Mauriac,Journal 2,1937, p.158). ♦ Ouvrier à domicile, ouvrière à domicile. Ouvrier, ouvrière qui travaille chez lui (chez elle) pour le compte d'une entreprise. Elle avait trouvé cet ouvrage dans une maison de confection qui tirait bon profit des ouvrières à domicile (Duhamel,Notaire,1933, p.187). ♦ Ouvrier à façon. V. façon II A 1. ♦ Ouvrier aux pièces. Ouvrier payé en fonction du travail fait. V. infra ex. de Bertrand-Quinquet. ♦ IMPR., vieilli. Ouvrier en conscience. Ouvrier qui travaille en conscience. Il y a dans l'imprimerie des ouvriers aux pièces et en conscience. Les premiers sont ceux avec lesquels on fait prix à tant par feuille de composition ou de tirage; les seconds sont ceux que l'on paye à la journée (Bertrand-Quinquet,Impr.,1799, p.242). ♦ Ouvrier qualifié ou ouvrier professionnel (O.Q. ou O.P.). Ouvrier, généralement titulaire d'un certificat d'aptitude professionnelle (C.A.P.), qui possède un métier soit par un long apprentissage, soit par un enseignement professionnel. V. ex. 2. ♦ Ouvrier spécialisé (O.S.). Ouvrier sans qualification professionnelle qui exécute un travail précis (sur une machine) ne demandant qu'une très courte période d'apprentissage: 2. Ces cours [de perfectionnement] s'adressent: aux employés; aux manoeuvres et ouvriers spécialisés, en vue de la préparation d'un certificat d'aptitude professionnelle; aux ouvriers professionnels pour leur permettre d'acquérir la pleine possession de leur métier et les préparer aux postes de maîtrise...
Encyclop. éduc.,1960, p.75. − En partic. Personne qui a terminé son apprentissage et qui a un métier. Marc Gilbert (...) entrait comme apprenti dans un grand atelier du voisinage. Au bout de six mois, il savait assez son métier pour être employé comme ouvrier (Murger, Scènes vie jeun.,1851, p.33).La jeune fille entra en apprentissage chez une blanchisseuse, et, quand elle fut ouvrière et qu'elle toucha deux francs par jour, les deux francs s'égarèrent (Zola, Fortune Rougon,1871, p.125). ♦ Ouvrier, ouvrière + nom de métier en appos.Ouvrier, ouvrière qualifié(e) dans ce métier. Minard s'était marié par amour avec une ouvrière fleuriste, fille d'un portier (Balzac,Employés,1837, p.105).Il s'installa, jetant un regard à l'ouvrier ébéniste qui lui tournait le dos en ce moment (Ponson du Terr.,Rocambole,t.1, 1859, p.178). ♦ Vieilli. Ouvrier, ouvrière en + nom de matière.Ouvrier, ouvrière qualifié(e) dans le travail de cette matière. Ouvrier en bois, ouvrier en étoffes. Les beautés de la ville et particulièrement les jeunes ouvrières en dentelle se montrèrent à toutes les fenêtres (Stendhal,L. Leuwen,t.1, 1835, p.57). − [P.allus. à la parabole de l'Évangile: Les ouvriers de la dernière (onzième) heure] Personnes qui participent à un travail au dernier moment et sont néanmoins rétribuées pour leur bonne volonté; p.iron., personne qui propose son aide quand le travail est terminé. Jésus a largement payé L'ouvrier de la dernière heure, Dont Caton n'eût pas eu pitié (Sully Prudh., Justice,1878, p.259).Il ne trouvait pas juste que les ouvriers de la onzième heure fussent payés autant que les ouvriers de la première heure (Queffélec, Recteur,1944, p.155). b) P.ext. Tout travailleur manuel (salarié ou travailleur indépendant). Vous me demanderez ce que je fais à Cahuzac; je fais le manger à des ouvriers qui réparent la maison (E. de Guérin,Lettres,1835, p.97).Sa main solide, un peu calleuse, fatiguée aux ongles comme la main d'un ouvrier (Du Camp,Hollande,1859, p.40).Des camions passaient, chargés de cageots de fruits, des ouvriers en bleus pédalaient ou s'en allaient à pied (Triolet,Prem. accroc,1945, p.225). 2. [Par rapport aux travailleurs des autres catégories et du point de vue de la force sociale représentée] Travailleur de la grande industrie. Ouvrier communiste, républicain; bourgeois, patron, paysan et ouvrier. Est-ce que tous les citoyens n'étaient pas égaux depuis la Révolution? Puisqu'on votait ensemble, est-ce que l'ouvrier devait rester l'esclave du patron qui le payait? (Zola,Germinal,1885, p.1277).Les ouvriers, les socialistes ne furent pas les derniers à l'acclamer [Wilson]. Pourtant la révolution bolchévique avait un an de date. La république des ouvriers et des paysans appelait, depuis un an, les prolétaires de tous les pays (J.-R. Bloch, Dest. du S.,1931, p.94): 3. [Engels] écrivait dans ses notes de voyage que le socialisme en France ne triompherait que par une guerre civile des ouvriers contre les paysans. Heureusement, il n'en est pas, il n'en sera pas ainsi. La Commune de 1871 a été une héroïque lutte des ouvriers républicains et en partie socialistes de Paris contre les ruraux. Mais ces ruraux, ce n'étaient pas les petits propriétaires paysans...
Jaurès,Ét. soc.,1901, p.41. B. − 1. Personne qui excelle dans son métier ou dans un autre travail. Bon, excellent, habile, mauvais ouvrier. Je demeurais (...) chez un ferblantier (...). C'était un vieil homme, avec de grosses besicles, et très bon ouvrier de son état (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan,t.2, 1870, p.267).Je le fréquentais quotidiennement quand je venais à Anvers traiter mes affaires de bijoux. C'était l'ouvrier le plus réputé de la place (Cendrars,Bourlinguer,1948, p.80): 4. Il se donna ensuite le plaisir d'ouvrir chacun des quatre-vingts volumes. Ils étaient reliés magnifiquement, c'était le chef-d'oeuvre du meilleur ouvrier de Londres. Il n'en fallait pas tant pour porter au comble l'admiration de Julien.
Stendhal,Rouge et Noir,1830, p.241. ♦ De main d'ouvrier. De la main d'une personne habile et compétente. Une oeuvre qui ne propage que l'erreur peut être faite de main d'ouvrier, sans doute (Massis,Jugements,1923, p.274). ♦ Le coin, la marque de l'ouvrier. Le signe d'un travail bien fait. Si je ne me trompe, la note espagnole est de fabrique française; elle porte la marque de certain ouvrier (Chateaubr.,Corresp.,t.2, 1821, p.133). ♦ Maître(-)ouvrier. V. maître II A 2 b. − Proverbe. Les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils. On a toujours de bons prétextes pour ne pas bien faire un travail. 2. P.anal. a) Celui, celle qui travaille, pour lui-même, pour elle-même ou pour la collectivité, à la réalisation d'un projet, à une entreprise intellectuelle. Être l'ouvrier de sa destinée, de sa fortune; ouvrier d'un dogme. Et la femme de chambre était ainsi devenue l'ouvrière la plus active du mariage de mademoiselle (Zola,Fécondité,1899, p.518).Des conditions qui ne seraient bonnes que pour les ouvriers d'une grande pensée ou d'une grande oeuvre (Montherl.,Célibataires,1934, p.761): 5. ... ce petit homme est l'ouvrier d'une radicale rénovation théâtrale, et si, comme il le disait, elle ne se fait pas chez lui, elle se fera forcément sur les autres scènes. Quelle que soit la fortune de son entreprise théâtrale, il est bien certainement le rajeunisseur du vieux théâtre.
Goncourt,Journal,1888, p.844. ♦ Vieilli Le divin, éternel, grand, suprême ouvrier. Dieu. Par le grand ouvrier tel fut l'ordre prescrit: Il mit les éléments sous la loi d'un esprit, Pour que chaque rouage, en l'immense machine, Remplit, sans dévier, sa fonction divine (Brizeux,Marie,1840, 17).Ouvrier d'iniquité. Personne mauvaise et injuste. En couvrant ainsi de sa protection ces ouvriers d'iniquité, M. Necker s'associait à leurs forfaits (Marat,Pamphlets,Nouv. dénonc. Necker, 1790, p.171). − Proverbe. À l'oeuvre on connaît l'ouvrier. On juge quelqu'un à ce qu'il fait. b) En partic., dans le domaine de l'art.Artiste qui s'en remet plus au travail qu'à l'inspiration. Flaubert fut le plus laborieux des ouvriers de lettres. Il travaillait quatorze heures par jour (...) suant, soufflant, haletant (A. France,Vie littér.,1891, p.307).Courbet fut un magnifique ouvrier. Sa tendance réaliste (...) fut salutaire pour le développement de l'art de ses successeurs (Mauclair,Maîtres impressionn.,1923, p.32). − Péj. Artiste laborieux mais sans originalité. C'est une dame, ouvrière en romans, qui tâche de se faire un fonds des idées, des situations, des caractères qu'elle emprunte aux Durfé [sic], aux Scudéri, et dont elle compose des romans historiques (Jouy,Hermite,t.3, 1813, p.148): 6. Les plus intelligents ne voyaient (...) dans l'opéra [à l'époque de l'Othello de Rossini] qu'un prétexte à fioritures vocales, à morceaux de concert, à roucoulades imbéciles, considéraient le compositeur (...) comme un sous-artiste (...) comme un ouvrier en cavatines...
Bruneau,Mus. hier et demain,1906, p.59. C. − Arg. Voleur. Ils donneront à celui qu'ils appellent un Ouvrier (...) le résultat de leurs observations. Cela fait, l'Ouvrier prend l'empreinte de la serrure (...) [et] l'affaire est faite (Vidocq,Voleurs,t.1, 1836, p.130).Le bonneteur avise un étranger (...) et finit toujours par l'entraîner dans un café connu où ses complices, les «ouvriers» l'attendent (Hogier-Grison,Monde où l'on triche,1resérie, 1886, p.211). II. − Adjectif A. − Vieilli. Jour ouvrier. Jour ouvrable. (Dict. xixeet xxes.). B. − 1. Rare et littér. Qui travaille beaucoup. Synon. laborieux.La nature ouvrière et rêveuse des Allemands s'y meut à l'aise, parce qu'elle [la musique] leur offre à la fois le plus précis des moyens et le but le plus imprécis (Faure, Hist. art,1914, p.517).V. chevrière ex. 2. Cheville* ouvrière. C. − Relatif aux ouvriers. 1. [En parlant d'une ou de plusieurs pers.] a) Qui appartient à la catégorie sociale des ouvriers. Délégué, militant ouvrier. Saluez les chefs ouvriers de la Commune, peut dire aux conservateurs l'historien qui est toujours un peu prophète (...)! (Sorel,Réflex. violence,1908, p.143).La famille ouvrière, dans la société bourgeoise, est en pointe; elle réalise (...) une démocratie concrète (Traité sociol.,1968, p.382).V. bras ex. 50. b) Qui est composé d'ouvriers. Association, classe, masses, organisation ouvrière(s); comité, syndicat ouvrier. Cette admirable et touchante population ouvrière de Saint-Étienne (Hugo,Corresp.,1869, p.214).Le comité, Katow, moi-même, avons organisé la garde ouvrière (...). Les unions ouvrières s'organisent partout d'elles-mêmes dans les quartiers pauvres (Malraux,Cond. hum.,1933, p.282).On a pu constater en effet que l'action révolutionnaire ou syndicale la plus efficace a toujours été le fait d'élites ouvrières que la faim ne stérilisait pas (Camus,Homme rév.,1951, p.264). ♦ Classe ouvrière. Ensemble des ouvriers; en partic. (philos. marxiste), ensemble des ouvriers considérés comme la force économique, sociale et politique qui réalisera le passage à la société socialiste. Tout faisait croire aux gens de la classe ouvrière que le joug de la disparité des fortunes allait enfin cesser de peser sur eux (Staël,Consid. Révol.,t.1, 1817, p.443).Qu'est-ce que notre XXesiècle est en train de réaliser? Verra-t-il l'émancipation de la classe ouvrière (et des peuples de couleur) (...)? (Marrou,Connaiss. hist.,1954, p.275).V. exclusivement ex. 3: 7. La classe ouvrière ne doit pas se contenter d'attendre le jour inévitable où le capitalisme tombera comme un fruit mûr. En prenant conscience des antagonismes de classe, en prenant conscience de son rôle historique, elle aide l'histoire à se faire.
Vedel,Dr. constit.,1949, p.205. 2. [En parlant d'un inanimé concr.] Qui est fréquenté par les ouvriers ou qui leur appartient. Bar, jardin ouvrier; cité, maison ouvrière. Il est rare que ces agglomérations ouvrières se livrent aux excès si fréquents dans les centres où ce système [d'habitation] n'a pas été appliqué (Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p.305).L'école est dans une rue pauvre d'un quartier pauvre, assez différent d'un quartier ouvrier proprement dit (Frapié,Maternelle,1904, p.9).Venant de Grenoble par le premier train, le train ouvrier, il a cru pouvoir s'arrêter à Saint-Romains (Bernanos,Crime,1935, p.827). 3. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui est propre aux ouvriers. Condition, cotisation, force, grève, promotion, retraite, revendication ouvrière; mouvement, syndicalisme ouvrier. Et il s'attendrit sur la misère du peuple. Il avait un coeur exalté de démocrate sentimental et il parlait des fatigues ouvrières (Maupass.,Contes et nouv.,t.1, Quest. du lat., 1886, p.568): 8. ... l'apparition dans la presse (...) de deux journaux, l'Atelier, dirigé par l'ouvrier-imprimeur Anthime Corbon et la Ruche populaire, dirigé par l'ouvrier menuisier Vincard. Des ouvriers seuls les rédigent. La presse ouvrière est née, témoignage le plus authentique, le plus humain sur la condition de la classe ouvrière et sur son désir profond de culture.
Cacérès,Hist. éduc. pop.,1964, p.22. D. − ZOOL. Abeille ouvrière et p.ell. ouvrière (désignant aussi p.anal. les fourmis, les guêpes, les termites). Femelle stérile s'occupant de la subsistance de la colonie. Les abeilles ouvrières poignardent les mâles quand elles jugent que la ruche n'a plus besoin d'eux (Bergson,Deux sources,1932, p.298): 9. Je pris donc une fourmi de l'espèce la plus commune, fourmi neutre, de ces ouvrières dispensées d'amour, en qui le sexe, atrophié au profit du travail, développe d'autant plus l'instinct, qui seules font tous les métiers dans la petite cité...
Michelet,Insecte,1857, p.117. REM. Ouvrièrement, adv.,rare, littér. Avec beaucoup de travail et d'effort. Être plus que mathématiquement sûr. Être laborieusement, ouvrièrement sûr (Péguy,V.-M., comte Hugo,1910, p.692). Prononc. et Orth.: [uvʀije], fém. [-jε:ʀ]. Ac. 1694, 1718: ouvrier, -iere; dep. 1740: -ier, -ière. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1remoitié xiies. «agent, auteur» ovrer (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, XCIII, 16: liquels esterat pur mei envers les ovrers de felunie? [adversum operarios iniquitatis]); xiies. [ms.] ovriers (ibid., var. ms. B.N. lat. 8846); 2. a) ca 1155 «celui qui loue ses services moyennant salaire» bons uvriers (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 6916); en partic. 1903 ouvrier d'État (Nouv. Lar. ill.); 1931 ouvrier spécialisé (Joffre, Mém., t.2, p.25: le rappel des ouvriers spécialisés des usines métallurgiques); b) ca 1155 «celui qui fait avec habileté un travail» ici au fém. la meillor ovriere (Wace, op. cit., 1565 ds T.-L.); 3. xves. «personne qui ne possède qu'une certaine habileté pratique, sans véritable talent» en la fin l'on cognoist l'ouvrier (Perceforest, t.VI, fo33 ds Littré); 4. 1751 subst. fém. [abeilles] ouvrières (Encyclop. t.1, s.v. abeille). B. Adj. 1. début xiies. jurn uvrer «jour ouvrable» (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 790); 1412-13 jour ouvrier (Chr. de Pisan, Le Livre de la paix, éd. Ch. C. Cannon, 3epart., XV, p.137); 2. 1694 «qui travaille» l'idée ouvrière (Boss[uet], Élév. sur myst., III, 8 ds Littré); 1808 «relatif aux ouvriers» la classe ouvrière (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.2, p.82). Du lat. class. operarius «homme de peine, ouvrier», dér. de opera, v. oeuvre. Fréq. abs. littér.: 6770. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6747, b) 12820; xxes.: a) 13344, b) 8138. Bbg. Baldinger (K.). Z. rom. Philol. 1978, t.94, p.570. _Cobban (A.). The Vocabulary of social history. Political science quaterly. 1956, t.71, p.14. _Dub. Pol. 1962, pp.361-363. _Gemmingen. Arbeit 1973, p.28; pp.93-98; p.118, 124. _Quem. DDL t.17, 22. _Tournier (M.). Un Vocab. ouvrier en 1848. Thèse, Saint-Cloud, 1975, pp.92-100, 103-104; p.164; pp.166-167; p.169, 170, 172. _Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p.279. |