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ORTOLAN, subst. masc.
Variété de petits passereaux d'Europe méridionale (bruants) recherchée pour la délicatesse de sa chair. Le petit-fils de Cadette portait au malade les premiers cèpes, le distrayait avec les ortolans capturés au petit jour: il les engraisserait dans le noir et les servirait à moussu Jean après les avoir noyés vivants dans un vieil armagnac (Mauriac, Baiser Lépreux, 1922, p.205).Les ortolans, surtout les ortolans, car cet oiseau minuscule et rare arrachait à Ben un poème en prose: «Quelle saveur! Si étrange... −Sacrée! −Un autre? −Ah! Suivez mon exemple. −Je vous en prie. −Le paradis s'ouvre! −Ah! Que je meure mangeant des ortolans au son d'une douce musique. −» (Maurois, Disraëli, 1927, p.50).
Loc. et expr.
Manger des ortolans, (ne pas) se nourrir d'ortolans. (Ne pas) manger des mets délicats. J'attendais de mon pays une malle pleine de linge, un présent de ces vieilles tantes qui, ne connaissant rien de Paris, pensent à vos chemises, en s'imaginant qu'avec trente francs par mois leur neveu mange des ortolans (Balzac, Messe athée, 1836, p.97).Mais elle avait un peu maigri, −car l'on ne devait pas se nourrir d'ortolans, chez ces dames − (Coppée, Vrais riches, 1891, p.201).
Ne pas manger tous les jours des ortolans. Ne pas bien manger ou ne pas manger tous les jours. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [ɔ ʀtɔlɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1552 hortolan (Rabelais, Quart Livre, chap. 49, éd. R. Marichal, p.240); 1643 ortolan (Scarron, Rec. de quelques vers burlesques, p.41 ds Richardson). Empr. à l'ital. ortolano, désignant une variété de petits passereaux dep. le xves. (L. Pulci d'apr. DEI), issu avec substantivation du lat. tardif hortulanus «du jardin» (cf. ortellain, (h)ortolan «jardinier», att. en fr. du xiveau xvies., v. Gdf. et FEW t.4, pp.488b-489a). Fréq. abs. littér.: 31.